En France, des milliers d’aidants qui accompagnent des personnes vulnérables sont privés de répit chaque année. Quand le proche-aidé a besoin d’une surveillance permanente et que tout changement d’habitude de vie lui est préjudiciable, les solutions de répit existantes sont inadaptées (maladie d’Alzheimer à un stade sévère, autisme sévère, pathologies rares…). Pour ces aidants, le Baluchonnage offre depuis 2019 une réponse innovante pour leur permettre un répit indispensable à leur santé.
Le Baluchonnage, dispositif de répit de longue durée pour les aidants, fait l’objet d’une dérogation au droit du travail (art. 53 de la loi Essoc) qui permet à un professionnel unique spécialement formé et accompagné, de remplacer l’aidant au domicile du proche-aidé pendant 2 à 6 jours consécutifs.
L’évaluation réalisée par la DGCS (remise aux parlementaires en avril 2024) montre des résultats très positifs depuis le début de l’expérimentation : les aidants plébiscitent cette solution, les aidés sont accompagnés de manière très ajustée à leurs difficultés et les intervenants sont particulièrement satisfaits de ces missions gratifiantes.
C’est en tout près de 56 000 heures de répit (574 Baluchonnages d’une durée moyenne de 4 jours)quiont été délivréessur 27 départements pour 474 “couples” aidants-aidés.
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Une pétition pour alerter les pouvoirs publics
L’expérimentation de Baluchonnage s’arrêtant au 31 décembre 2024, il était prévu de pérenniser le Baluchonnage grâce à la loi TND mais la dissolution de l’Assemblée nationale a interrompu le parcours de la loi.
Baluchon France lance donc une campagne de mobilisation massive pour obtenir la pérennisation grâce à la signature d’une pétition destinée aux parlementaires. La réussite de cette campagne permettra à 10 000 aidants par an de bénéficier d’un répit en toute confiance.
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