Save the date : les 12 et 13 Mars 2015 aura lieu le 3ème Congrès francophone Fragilité et Prévention de la Dépendance du Sujet Agé à Paris. Ce congrès est destiné aux médecins, chercheurs, industriels ainsi qu’aux internes, chefs de clinique, aux étudiants et aux soignants.
« La fragilité est potentiellement réversible »
Fragilité et dépendance sont des phénomènes étroitement liés. Cependant la fragilité des personnes âgées est souvent le résultat d’un « fragilisation silencieuse », qui débute avant la retraite.
En effet cette fragilisation commence avant que n’apparaissent les signes évidents de vieillissement, avec une réduction progressive des réserves physiologiques globales et surtout une perte de la masse, de la force et de la fonction musculaire squelettique.
Une prise en charge précoce et adaptée (activité physique, conseils de nutrition, supplémentation…) permet de renverser la tendance à la dépendance.
Cela a été démontré à ce jour par de nombreuses études. Plusieurs traitements sont actuellement à l’étude pour renforcer cette réversibilité.
Un congrès pour réfléchir à un nouveau parcours de prévention gérontologique
Le 3ème Congrès francophone Fragilité et Prévention de la Dépendance du Sujet Agé propose de réfléchir à un nouveau parcours de prévention gérontologique fondé sur plusieurs axes :
- Anticiper la prise en charge gériatrique pour ne plus « subir » le coût humain, social et économique du vieillissement
- 90% des forces de la gériatrie sont utilisées à un stade trop tardif ; il serait plus efficace d’agir à un stade plus précoce comme c’est le cas par exemple en cancérologie ou en médecine vasculaire.
- Une mesure importante à prendre consiste à ne plus attendre que la personne soit dépendante pour rechercher les causes de fragilité souvent réversibles à ce stade, ce qui devrait permettre de retarder la dépendance et donc les dépenses liées à l’allocation personnes âgées autonomies (APA). Pour ce faire, quand une personne demande l’APA, ces actions de repérage et de prévention devraient pouvoir être mises en place avant même le stade de la dépendance, contrairement à ce qui se pratique actuellement, avec une augmentation de l’APA qui coûte de plus en plus cher aux assurances sociales
- Penser prévention à temps
- Grâce à la mise en place, notamment, d’un questionnaire simple pour repérer les personnes fragiles.
- Adapter la visite médicale actuellement conseillée au moment du passage à la retraite pour rechercher les signes de fragilité et insister sur les conseils d’hygiène de vie – arrêt du tabac, consommation modérée d’alcool, alimentation saine et maintien d’une activité physique régulière.
- Changer les pratiques médicales
- Lutter contre la dépendance acquise qui induit une perte importante d’autonomie chez le sujet fragile hospitalisé, notamment au niveau de la mobilité, de la nutrition et de la continence;
- Organiser une collaboration de l’ensemble des professionnels de santé à tous les niveaux de leur implication dans la prise en charge de la fragilité.
- Repenser le système de santé
- La prise en charge gériatrique demeure trop tardive. Elle est coûteuse et moins efficace qu’à un stade précoce.
- La médecine d’aujourd’hui est souvent accélératrice de dépendance car le système actuel privilégie la médicalisation à la recherche des causes, sans tenir compte de leurs conséquences sur le maintien de l’autonomie du sujet.
- Le repérage des personnes âgées fragiles et la détection à un stade précoce de pathologies liées au vieillissement permettraient le maintien des performances physiques et cognitives au fur et à mesure de l’avancée en âge, tout en contribuant à faire progresser la médecine dans ce domaine.
- La mise en place d’interventions spécifiques au juste moment, comportementales, médicamenteuses ou non, pourra aussi générer, en termes d’efficience économique et sociale, à la fois des emplois et des économies substantielles.
Informations pratiques
Date : Jeudi 12 et Vendredi 13 Mars 2015
Lieu : Maison des Océans
195, rue Saint-Jacques, 75005 Paris
Cet article a été publié par la Rédaction le