Aujourd’hui, les personnes atteintes du VIH peuvent parvenir à l’âge d’entrer en EHPAD. En effet, parmi les Français vivant avec le VIH, plus de 40% ont plus de 50 ans, et plus de 10 000 ont atteint 60 ans ; se pose alors la question de leur accueil en établissements spécialisés.
Plusieurs études révèlent la « persistance d’attitudes discriminatoires à l’égard des personnes âgées séropositives mais également des difficultés de prise en charge face au virus ».
Le VIH : un frein à l’admission en EHPAD ?
Plusieurs enquêtes régionales menées par les COREVIH (Coordination régionale de lutte contre le virus de l’immunodéficience humaine) ont mis en évidence que certains EHPAD et autres établissements d’accueil pour personnes âgées considèrent que le « VIH constitue un frein à l’admission », notamment en raison d’un manque de préparation des équipes et de crainte d’une contamination accidentelle au sein de la structure.
Il est également apparu que la façon dont les autres résidents pourraient percevoir ces patients au cas où ils auraient connaissance de leur pathologie est souvent évoquée pour expliquer les réticences des EHPAD à accueillir les personnes infectées par le VIH.
Dans un rapport de 2013, la DGS avance quant à elle le « caractère onéreux du traitement du VIH avec un coût mensuel compris entre 600 et 900 euros qui peut amener les établissements ayant opté pour le forfait soins à écarter les demandes d’admission de ces personnes ».
Le VIH en EHPAD : une compagne de sensibilisation à mener
Franck Barbier, responsable santé à Aides, avance quelques recommandations : « Il faudrait d’abord sensibiliser tous les personnels des EHPAD, d’abord au besoin d’une très bonne observance des traitements du VIH/sida, mais aussi pour lever les éventuelles craintes sur cette pathologie dans le cadre d’une maison de retraite. »
Il poursuit en expliquant qu’il faudrait assurer « une formation des personnels à leur accompagnement (…) il faudrait imaginer une charte, ou un label, indiquant qu’un établissement accepte les différences, aussi bien des migrants que des homosexuels ou des séropositifs ».
Le sida : quelques repères
- 36, 7 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2015
- Chaque année, on dénombre près de 3 millions de nouvelles contaminations. (Source : Aides)
Aujourd’hui, être séropositif n’est plus synonyme de décès à court ou à moyen terme. « Paradoxalement, l’idée de devoir vieillir avec le VIH devient un nouveau sujet d’angoisse », rapporte Patrice Gaudineau, directeur général de la plate-forme d’écoute et d’information Sida info service (Sis).
Cette situation concerne les personnes « qui ont contracté le virus il y a longtemps et ont 50 ans aujourd’hui », ou « celles qui sont contaminées entre 40 et 50 ans, voire plus tard », explique-t-il.
Source : jim.fr
Cet article a été publié par la Rédaction le
Non content d’être stygmatisé dans la vie de tous les jours , de l’être encore au moment de notre mort en nous refusant les soins et la chambre mortuaire , on va nous poursuivre dans notre vieillesse … Un poids de plus à porter quoi !!!!