La domination des dinosaures durant l’ère du Mésozoïque aurait joué un rôle sur le rapide vieillissement humain. La nouvelle théorie du « goulot d’étranglement de la longévité » explique pourquoi les mammifères à longue durée de vie vieillissent plus rapidement que les autres animaux, comme les reptiles.
Les humains, ainsi que de nombreux mammifères à longue vie, vieillissent plus rapidement que les autres animaux. Cela est d’abord dû au fait que nous vivons plus longtemps.
La théorie du « goulot d’étranglement de la longévité »
Le professeur de biogérontologie moléculaire João Pedro de Magalhães explique, dans la revue BioEssays le concept de « goulot d’étranglement de la longévité ».
Cette théorie correspond au phénomène selon lequel lorsqu’une population est fortement réduite sur au moins une génération, le faible nombre de reproducteurs restants transmet seulement une fraction de la diversité génétique initiale aux générations suivantes.
Certains des premiers mammifères ont été contraints de vivre au bas de la chaîne alimentaire. Ils ont probablement passé 100 millions d’années, à l’époque des dinosaures, à évoluer pour survivre grâce à une reproduction rapide. Cette longue période de pression évolutive a, selon moi, un impact sur la façon dont nous, les humains, vieillissons.
João Pedro de Magalhães – professeur de biogérontologie moléculaire
À l’inverse, les reptiles eux, ne montrent aucun signe de sénescence ou de vieillissement biologique.
Selon le professeur de biogérontologie moléculaire, les mammifères ont, dans leur ensemble, hérité de défauts génétiques de l’ère mésozoïque qui font qu’ils vieillissent plus rapidement que les reptiles.
L’espoir de vivre 1000 ans
A noter, le chercheur João Pedro de Magalhães s’inscrit dans l’idéologie transhumaniste visant à stopper le vieillissement voire de tuer la mort. Suite à son analyse issue de l’ère Mésozoïque, il a mené de nombreuses recherches et met en évidence un composé moléculaire appelé rapamycine. Grâce à cette molécule, il aurait réussi à prolonger la durée de vie des animaux tels que les souris de 10 à 15%.
Cette molécule agirait sur le processus de l’autophagie. Cela signifie qu’elle vise à éliminer les composants inutiles, anormaux et endommagés à l’intérieur des cellules ce qui les empêcherait de se fatiguer. Cet élément éviterait également aux cellules cancéreuses de se développer et de se multiplier.
Bien qu’encourageant, cet essai présente aussi des effets secondaires assez néfastes : pieds enflés, bouche douloureuse ou enflammée, vision floue, étourdissements…
Le chercheur reste motivé à trouver le « miracle contre la vieillesse », qu’il considère, dans la lignée de la pensée transhumaniste, comme une maladie…
Cet article a été publié par la Rédaction le