En mars, le Sénégal a mis en place un « plan Sésame » prévoyant une prise en charge complète des soins médicaux pour ses citoyens seniors. Il s’agit d’une grande avancée en ce qui concerne l’amélioration de la qualité de vie des seniors dans le pays.
Le plan Sésame, une concrétisation de l’engagement du gouvernement sénégalais auprès du bien-vieillir
Les plus de 60 ans représentent désormais 10% de la population sénégalaise ; il devient donc essentiel, pour le pays, d’adopter des mesures afin de mettre en place des solutions adaptées au besoin des seniors.
Les travaux d’aménagement ont commencé en 2006, année durant laquelle Abdulaye Wade, ancien président sénégalais, a impulsé la mise en place d’une série de mesures garantissant un accès aux soins gratuit pour les citoyens sénégalais de plus de 60 ans, le « plan Sésame ». Son application n’a pas été sans difficultés, notamment financières : en 2013, l’opération totalisait une dette équivalant à 6 millions d’euros. C’est alors que Macky Sall, président du pays depuis 2012, reprend la main sur l’opération, et parvient à rétablir un équilibre financier, en augmentant notamment le budget alloué.
Au-delà de la gratuité des soins offerts, l’enjeu est également de faire en sorte que les populations rurales y aient aussi accès; les hôpitaux de la capitale sénégalaise sont actuellement les seuls à proposer des examens médicaux sophistiqués, tels que l’IRM, par exemple. Afin de pallier l’isolement médical des populations rurales, le plan a également prévu des aménagements à l’échelle nationale ; au cours des trois dernières années, ce sont six centres de gériatrie qui ont été créés dans les provinces. « Dans les régions reculées, chaque retraité doit avoir droit aux meilleurs soins et aux mêmes conditions d’accueil qu’à Dakar », estime le docteur Souleymane Diallo, directeur du centre médico-social de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres). Avant la mise en place du plan, 70% ne bénéficiaient d’aucune protection sociale.
Mais des lacunes toujours importantes dans la prise en charge des personnes âgées
Malgré la mise en place de ce plan, qui représente un véritable pas en avant pour la population senior du pays, des lacunes importantes demeurent dans la prise en charge des âgés. Le premier axe de travail : former davantage de professionnels spécialisés dans la prise en charge des personnes âgées. En effet, le pays ne compte actuellement que huit gériatres ; deux autres sont actuellement en formation.
Le Sénégal met désormais les bouchées doubles afin de combler ce manque. L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar propose depuis 2012 une formation en gériatrie, en co-tutelle les universités Paris XIII et Joseph Fourrier de Grenoble ; d’une durée de deux ans, elle est accessible aux profils paramédicaux. Les médecins généralistes peuvent également suivre un DU de gérontologie, tandis qu’un DES de gériatrie s’adresse aux médecins spécialistes.
Un nouveau parti politique sénégalais pour les âgés ?
A bientôt la création d’un parti politique spécialement dédié aux âgés ? Une tribune publiée dans le Quotidien.sn par Abdoulaye Diagne, intitulée « Pour l’instauration d’un pouvoir gris ou la création d’un parti politique par et pour les aînés », a appelé de ses voeux un parti politique qui ferait la part belle aux seniors.
Source : jeuneafrique.com
Cet article a été publié par la Rédaction le
Dommage qu’il n’y ait aucun suivi pour ce plan