La crise qui a touché la Grèce et qui s’est étendu à la zone euro n’a pas fini de faire ricochets. Il s’agit d’un véritable effet domino, tous les pays ayant une dette publique élevée par rapport à leur PIB se trouvent susceptibles de perdre leur crédibilité sur le marché financier.
Cette crainte ne peut que se répercuter sur les dépenses publiques et notamment sur les dépenses liées au grand âge.
C’est le cas du Japon qui envisage d’augmenter la TVA pour contrer l’augmentation des dépenses sociales qu’implique le vieillissement de sa population.
L’archipel Nippon est en effet le pays où la proportion de centenaires est la plus élevée. La place des aînés dans la culture japonaise leur confère un statut privilégié. Ainsi les pouvoirs publics et les particuliers ne manquent jamais de témoigner leur considération aux seniors (on peut penser à la journée de respect pour les personnes âgées instaurée en 1966).
Cependant, le taux de natalité au Japon est extrêmement faible, si les japonais vivent vieux, en revanche ils font très peu d’enfants.
Ainsi, sur un plan économique, les dépenses publiques liées à l’âge augmentent et créent un déficit qui peut difficilement être comblé sans une présence en masse de travailleurs plus jeunes. La prise en charge des aînés a donc au Japon un coût important qui pour le moment ne fait que creuser le portefeuille de l’Etat.
Le nouveau premier ministre, Nao Kan, a déclaré qu’il était urgent de réduire la dette publique qui atteint le double du PIB. L’objectif est d’en réduire les émissions à 44 300 milliards de yens (environ 398 milliards d’euro) pour mars 2012.
Pour compenser les dépenses liées au grand âge, le gouvernement nippon se tourne vers une hausse de la TVA. Le choix s’est donc porté sur les consommateurs et les entreprises pour soutenir les personnes âgées. Finalement c’est sur la nation et la richesse produite que compte l’Etat pour contribuer au bien être des personnes âgées et créer une sorte de cinquième risque.
La difficulté va être de conjuguer la hausse de la TVA avec le pouvoir d’achat et la croissance. Mais il semblerait que le Japon et sa population soient prêts à faire des sacrifices importants pour leurs seniors.
Cet article a été publié par la Rédaction le