Le CESE adopte l’avis sur le projet loi relatif à l’adaptation de la société au vieillissement

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Le CESE (Conseil Economique, Social et Environnemental), saisi en février dernier par Jean-Marc Ayrault, a adopté aujourd’hui, à l’occasion de sa séance plénière, l’avis sur le projet de loi d’adaptation de la société au vieillissement lors d’une séance plénière avec 152 vois pour  1 abstention et 3 contre

Bien qu’il salue les mesures annoncées par le projet de loi, notamment le déploiement de MONALISA, le CESE estime que le financement de la loi autonomie n’est pas à la hauteur. Le projet de loi d’adaptation de la société au vieillissement sera présenté le 9 avril en Conseil des ministres. Le texte sera discuté au Parlement à partir du mois de juin.

CESE-Le CESE salue le changement de regard sur le vieillissement apporté par le projet de loi

Le CESE tient à saluer le changement de regard sur le vieillissement, et plus largement sur la société, apporté par le projet de loi. En effet, en considérant le vieillissement de la population comme une opportunité de croissante, et non comme un frein, et en ne l’appréhendant pas uniquement à travers l’angle de la dépendance, le projet de loi permet de changer les regards.

Le CESE rappelle également que « la vieillesse est plurielle » et dépend de nombreux facteurs socio-économiques, mais également spatiaux.

Si les « jeunes seniors », fraîchement retraités, demeurent actifs et engagés dans la vie sociale et sont des aidants, l’entrée dans ce qu’on appelle le 3ème âge reste synonyme de fragilité et de perte d’autonomie, les seniors deviennent des aidés.

Des financements jugés insuffisants

L’enveloppe de  645 millions d’euros prévue pour financer la loi autonomie est jugée insuffisante par CESE. De même, il estime que « La revalorisation et l’amélioration de l’allocation de perte d’autonomie (APA) est une mesure positive, toutefois cet effort reste insuffisant au regard des besoins réels des personnes âgées en perte d’autonomie » et souhaite une révision de la grille AGGIR afin qu’elle prenne en compte le projet de vie de la personne.

Enfin il critique le report du 2e volet de la loi autonomie sur le financement des EHPAD à un deuxième temps du quinquennat car cette action « ne répond pas à l’urgence de la situation ».

Des mesure pour faire du vieillissement un moteur pour la France

Le CESE adhère particulièrement aux volets de la loi basés sur les 3 A « Anticiper, Adapter, Accompagner » et émet des propositions pour les renforcer

Le bénévolat ne doit pas se substituer à l’action des professionnels

Le CESE soutient l’engagement des pouvoir public à rompre l’isolement des ainés et à promouvoir les relations intergénérationnelles au travers de la Mobilisation nationale contre l’Isolement social des Âgés. Il rappelle en revanche que le bénévolat ne doit pas se substituer à l’action des professionnels et émet un doute sur la création d’un « volontariat civique senior », sur le modèle du service civique. Enfin il préconise l’organisation de campagnes nationales de communication pour valoriser la solidarité entre générations.

Mieux connaître la répartition locale par âge et bâtir le vivre ensemble pour tous les âges

Le CESE suggère « la mise en place de « gérontopôles » au sein des régions, en coopération avec les universités, qui auront pour objectif de mieux connaître la  répartition locale par âge et y adapter les réponses aux besoins ».

Il propose également que « les différents organismes de retraite incitent leurs ressortissants via leur portail internet à se poser les questions d’activités, de logement et de mobilité au moment du départ en retraite ».

Il souligne également l’importance de « s’appuyer sur de bonnes pratiques expérimentées ailleurs » en ce qui concerne le vieillissement et d’élargir les mesures locales qui rencontrent un succès « réseau Villes amies des aînés, résidence intergénérationnelle Simone de Beauvoir à Rennes, label « Habitat Seniors Services », Rhône+ etc. ».

Une loi encore trop axée sur la sphère médico sociale

Le CESE relève que la loi est encore axée sur la sphère médico-sociale, la question du vieillissement devant être transversale, et nécessitant une approche et une réflexion pluridisciplinaire. Cette question doit être intégrée « dans toutes les politiques publiques », ainsi le CESE propose de « rattacher le secrétariat d’État aux Personnes Agées à un ministère plus large de l’Egalité et de la Solidarité. »

Renforcer l’adaptation des logements

Bien-vieillir chez soi est un souhait exprimé par la majorité des français, aussi le CESE relève l’importance de « renforcer l’effort d’adaptation des logements existants que le projet de loi envisage de soutenir (80 000 logements privés entre 2014 et 2017), cet objectif restant de faible portée au regard du nombre de logements à adapter » et avance des propositions pour « prendre en compte le vieillissement dans la construction neuve, dans le logement social où progresse le nombre d’âgés, et pour promouvoir les alternatives au logement individuel. »

Le vieillissement doit être un atout économique

Le vieillissement doit être un atout économique. Si les pouvoirs publics ont travaillé à l’émergence de la filière Silver économie, l’effort doit être poursuivit, notamment en ce qui concerne:

  • la communication auprès du public sur la Silver économie,
  • l’information des consommateurs,
  • la création de normes.

Le CESE s’exprime sur le projet de la loi relatif à l’adaptation de la société au vieillissement

Projet de la loi relatif à l’adaptation de la… par le_cese


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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