343 emplois risquent d’être supprimés au sein de l’ADMR (association d’Aide à domicile en milieu rural) de Seine-Maritime. L’AMAPA (Association mosellane d’aide aux personnes âgées, branche médico-sociale du groupe DocteGestio) aurait déposé une offre afin de sauver ces emplois.
En Seine Maritime, 2 structures ADMR, qui comptent environ 1350 salariés au total, sont en redressement : la Fédération départementale et l’association ADAD, laquelle emploie des intervenants à domicile. Début juillet, l’association AMAPA a fait une offre de reprise partielle de la Fédération et une offre totale des 1350 emplois de l’ADAD, en maintenant la Convention collective unique de la Branche de l’aide, des soins et de l’accompagnement à domicile.
« Il apparaît clairement qu’on a ici la première démonstration que la loi Travail peut concrètement permettre de sauvegarder des emplois. Il s’agira de 343 emplois en Seine Maritime ! », précise l’AMAPA dans un communiqué.
L’association estime également que « les services d’aide à domicile (SAAD) sont en grande difficulté dans notre pays. […] C’est en moyenne un SAAD par semaine qui est mis en redressement judiciaire et cela concerne même des structures importantes. ». Elle attribue cette situation à différentes causes pouvant varier selon les départements et allant de la sous-tarification par les Conseils départementaux aux difficultés d’embaucher pour les agences de services à la personne, en passant par le développement des « interventions courtes non rentables » et les « éparpillements de structures peu propices aux équilibres économiques ».
Le secteur des Services à la Personne, pourtant souvent cité comme porteur d’emplois non délocalisables, mais aussi comme l’une des réponses aux enjeux soulevés par le vieillissement de la population – à savoir le maintien à domicile des personnes âgées et l’accompagnement de la perte d’autonomie – connait des difficultés déjà pointée par la FESP en 2015 (Fédération du Service aux Particuliers).
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