Le Parlement a récemment adopté une définition de la maltraitance incluant les actes agressant les personnes, mais aussi toutes les actions qui ne sont pas engagées auprès des publics vulnérables.
À ce titre c’est donc l’ensemble des personnes âgées accompagnées à domicile ou en établissement qui sont maltraitées, compte tenu que les professionnels ne passent pas assez de temps à leurs côtés, pour les accompagner au lever, à la toilette, aux repas, ou pour participer à des activités de loisirs ou de culture.
Maltraitances : Qu’est-ce que l’État propose à l’avenir ?
Depuis plus de 15 ans l’État s’est engagé à mettre en œuvre un ratio de 8 professionnels pour 10 personnes âgées en établissement alors qu’il est aujourd’hui à peine de 6 pour 10.
Par ailleurs, le financement par les pouvoirs publics d’une heure d’aide à domicile vient d’être fixé à 23 € alors que toute la profession s’accorde à considérer que 30 € seraient nécessaires.
Pour l’AD-PA, la Défenseure des droits a donc parfaitement raison de rappeler la nécessité du taux de 8 pour 10 comme l’a aussi récemment considéré l’Assemblée Nationale.
Les profonds dysfonctionnements du groupe ORPEA n’ont pu se développer que dans cette ambiance générale d’insuffisante attention portée à la qualité de vie des personnes âgées vulnérables.
Il y a dans ma profession, comme dans toutes, 2 à 5% de cupides et de stupides. On a vu que des anciens dirigeants d’Orpea en faisaient largement partie. Cela ne peut pas expliquer pourquoi dans 100% des établissements et dans 100% des services à domicile on n’a pas de temps suffisant à consacrer aux personnes âgées.
Déclaration sur France Info de Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA)
Dans 4 à 5% des cas c’est la faute des directeurs d’établissement parce que, dans toutes professions, il y a des gens qui ne font pas bien leur travail. Quand il y a des problèmes dans l’ensemble des établissements et des personnels à domicile, c’est la responsabilité de l’État.
Pour l’ADPA : le Président Macron qui s’est engagé à mettre en place une véritable Loi Autonomie doit donc tenir sa promesse dans les plus brefs délais, faute de quoi la révélation d’autres scandales est inévitable à plus ou moins brève échéance.
Cet article a été publié par la Rédaction le
Bonjour,
On parle rarement des unités Alzheimer en Ehpad et pourtant il y aurait beaucoup à dire.
Ce sont des unités dites « protégées » .
Effectivement elles sont protégées de l’extérieur mais aucunement de l’intérieur et il s’y passe beaucoup de choses très choquantes pour les malades et les familles . C’est une honte.
J’ai beaucoup à dire mais on menace de mettre mon mari dehors si je me manifeste.
Merci de m’avoir lue.
Cordialement.