Grâce à la vidéosurveillance, une équipe canadienne décrypte les chutes des personnes âgées

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Un article publié récemment sur le site canadien The Lancet présente les résultats d’une étude menée en 2010 dans plusieurs établissements de soins de longue durée de Colombie-Britannique. Témoins de 227 chutes de personnes âgées filmées par des caméras de télésurveillance, des scientifiques ont pu décrypter les causes les plus fréquentes des accidents et tirer des conclusions quant aux moyens de les éviter.

vidéosurveillance personnes âgéesVidéosurveillance et Chutes des personnes âgées : Conclusions de l’étude

Chaque chute a été analysée afin de déterminer la cause précise du déséquilibre et l’activité de la personne au moment de l’accident. Il ressort de ces observations que dans la plupart des cas (41 %), un décalage du centre de gravité pendant la marche est à l’origine de la chute. La personne a pu également trébucher (48 % des cas), se heurter à un obstacle (25,11 %), ou perdre son point de soutien – canne orthèse ou autre. Trois activités sont par ailleurs associées à un risque de chute élevé: la marche (24 % des chutes), la station debout (13 %) et l’action de s’asseoir (12 %).

Chute des âgés : Des accidents parfois lourds de conséquences

À l’origine de nombreuses fractures et de milliers de décès chaque année, les chutes concernent en premier lieu les plus de 75 ans. Près d’un tiers des personnes âgées autonomes et la moitié de celles vivant en maison de retraite ou établissement de soins de longue durée sont victimes d’au moins une chute par an. Que la blessure qui en résulte soit sérieuse ou non, l’accident n’en reste pas moins traumatisant pour la personne qui, le plus souvent, est dans l’incapacité de se relever seule. Un véritable syndrome post-chute peut alors s’installer.

Prévention : Des gestes simples pour éviter la chute

S’il est vrai que le vieillissement s’accompagne d’une diminution inévitable de la force musculaire, il n’en reste pas moins qu’entretenir ses capacités peut sensiblement aider à conserver un bon équilibre. Faire de l’exercice – la marche est particulièrement conseillée – et consommer des aliments riches en protéines sont des mesures de prévention simples mais efficaces. Côté pratique, il est recommandé de renoncer au tapis de sol et aux baignoires, difficiles à enjamber, et de rendre les objets du quotidien les plus fréquemment utilisés facilement accessibles afin d’éviter de devoir se baisser, se mettre sur la pointe des pieds ou monter sur un escabeau. Quelques conseils à mettre en pratique en attendant l’avènement de technologies capables de détecter la chute avant même qu’elle ne produise…

Les technologies de demain pour l’anticipation des chutes

Certains projets de recherche s’intéressent en effet à la prédiction. Le projet de Balance Predica ou encore le projet iShoe visent à étudier l’apparition de troubles de la marche ou de l’équilibre. L’utilisation de sols intelligents pourrait également contribuer à ce type de recherche.
Une autre piste est en réflexion chez Link Care Services, qui a initié une étude exploratoire en analysant le profil actimétrique de patients « chuteurs », dans le but de modéliser certains facteurs communs détectables en amont d’une possible chute.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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