La santé en poche: libérer le potentiel de la santé mobile

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La Commission européenne a lancé le 10 avril une consultation sur la santé mobile (mHealth) dans le cadre de laquelle elle invite le public à l’aider à trouver des moyens d’améliorer la santé et le bien-être des Européens grâce aux appareils portables tels que les téléphones, les tablettes, les dispositifs de surveillance des patients et d’autres appareils sans fil.

Quel est le contexte actuel concernant la m-santé ?UE m-sante

La santé mobile est un nouvel aspect de la santé en ligne consistant à utiliser les technologies de l’information et de la communication pour améliorer les produits, services et processus de santé. C’est un domaine prometteur appelé à compléter, plutôt qu’à remplacer, la prestation traditionnelle de soins de santé.
Publié en 2012, le plan d’action pour la santé en ligne 2012-2020 de la Commission a reconnu les avantages actuels et potentiels des applis de santé mobile, ainsi que les risques potentiels qui y sont associés, et a annoncé la publication du livre vert sur la santé mobile.

Ce livre vert s’accompagne d’un document de travail des services de la Commission visant à mieux informer les parties prenantes au sujet des règles de l’UE en matière de protection des données et de dispositifs médicaux (en les aidant à déterminer si cette législation s’applique ou non à leurs applicationss) ainsi que sur les directives relatives à la protection des consommateurs.

À quoi peut servir la santé mobile?

Utiliser la santé mobile, c’est gagner sur trois tableaux. Les services de santé mobile:

  • permettent au patient de maîtriser sa santé, tout en lui procurant une plus grande autonomie et en aidant à prévenir les problèmes de santé;
  • renforcent l’efficacité du système de soins de santé en offrant de vastes perspectives d’économies;
  • engendrent de formidables opportunités pour les services innovants, la création d’entreprises et l’économie des «applis».

La vice-présidente de la Commission européenne, Mme Neelie Kroes, chargée de la stratégie numérique, a déclaré: «Grâce à la santé mobile, certaines visites onéreuses à l’hôpital pourront être évitées, les citoyens pourront mieux prendre en charge leur propre santé et leur bien-être, et la démarche préventive prendra progressivement le pas sur la démarche curative. C’est aussi une formidable occasion pour l’économie florissante des applis mobiles et pour les entrepreneurs. Personnellement, je suis déjà une fervente supportrice de la santé mobile, comme en témoigne le bracelet électronique que j’utilise afin de mesurer mon niveau d’activité au jour le jour. Je vous encourage vivement à participer à cette consultation pour nous aider à devenir des leaders mondiaux dans ce domaine passionnant».

Le commissaire européen à la santé, M. Tonio Borg , a ajouté: «La santé mobile recèle un grand potentiel: elle procurerait aux citoyens les moyens nécessaires pour gérer eux-mêmes leur santé et pour rester en bonne santé plus longtemps, elle renforcerait la qualité des soins de santé, elle offrirait un confort accru aux patients et elle assisterait les professionnels de la santé dans leur travail. La recherche de solutions de santé mobile peut ainsi contribuer à la mise en place de systèmes de soins de santé modernes, efficaces et durables».

Quelques exemples d’applications de santé mobile

  • une appli mesurant vos signes vitaux tels que la pression artérielle;
  • une appli aidant à administrer l’insuline aux personnes diabétiques, par la transmission, à partir d’une plateforme mobile, de signaux de commande à la pompe;
  • une appli rappelant aux patients qu’ils doivent prendre leurs médicaments;
  • une appli proposant des recommandations en matière d’exercice physique ou de régime alimentaire visant à améliorer d’une manière globale la santé et le bien-être des utilisateurs.

La bonne nouvelle

Près de 100 000 applicationss de santé mobile sont d’ores et déjà disponibles sur de multiples plateformes telles qu’iTunes, Google play, Windows Marketplace et Backberry World. Les 20 applis de sport, de remise en forme et de santé les plus populaires comptabilisent déjà 231 millions de téléchargements dans le monde entier.

D’ici 2017, 3,4 milliards de personnes dans le monde posséderont un smartphone et la moitié d’entre elles utiliseront des applis de santé mobile.

En 2017, si son potentiel est pleinement exploité, la santé mobile pourrait permettre d’économiser 99 milliards d’euros en coûts de soins de santé dans l’Union européenne. En outre, grâce au train de mesures relatif à la création d’un «continent connecté», qui a reçu un vote positif au Parlement européen la semaine dernière, nous avons fait un pas de plus vers la protection des services innovants dans l’UE.

À quoi faut-il prêter attention?

Il est important de se pencher sur des questions telles que la sécurité des applicationss de santé mobile, les préoccupations liées à l’utilisation des données qu’elles exploitent, le manque d’interopérabilité entre les solutions existantes et la méconnaissance par les parties prenantes des obligations juridiques applicables aux applis relatives au mode de vie et au bien-être, telles que le respect des règles de protection des données et la nécessité d’obtenir le marquage «CE» pour les applis pouvant être considérées comme des dispositifs médicaux.

Il est également important d’instaurer une relation de confiance entre les professionnels de la santé et les citoyens, et d’aider ces derniers à utiliser efficacement les services de santé mobile.

Les acteurs du secteurs invités à répondre à la consultation européenne sur la m-santé avant le 3 juillet 2014

Les associations de consommateurs et de patients, les professionnels de la santé et les organisations du secteur de la santé, les autorités publiques, les concepteurs d’applications, les fournisseurs de services de télécommunications, les fabricants d’appareils portables, les particuliers et toutes les parties intéressées sont invités à répondre à la consultation avant le 3 juillet 2014.

Exemples de questions posées:

  • Quelles exigences en matière de sécurité et de performances devrait-on appliquer aux applis «mode de vie et bien-être»?
  • Quelles garanties en matière de sécurité permettraient-elles d’assurer la sécurité des données de santé dans le contexte de la santé mobile?
  • Quelle est la meilleure façon de promouvoir l’entrepreneuriat dans le domaine de la santé mobile en Europe?

L’UE finance également la recherche dans le domaine de la santé mobile. Par exemple, les patients atteints d’insuffisance rénale seront bientôt en mesure de contrôler leur dialyse au moyen de leur smartphone, des applications de gestion du stress sont déjà disponibles et du personnel médical à Graz, en Autriche, a grandement amélioré son organisation interne du travail grâce à un nouveau système portable.

Comment répondre à la consultation lancée par l’UE ?

Il est possible de répondre avant le 3 juillet 2014, sur la page dédiée, par mail ou par courrier à l’adresse suivante :

Commission européenne, DG Réseaux de communication, contenu & technologies
Unité H1 — Santé & bien-être
Avenue de Beaulieu/Beaulieulaan 31, 1049 Bruxelles – Belgique.

La Commission publiera la synthèse des réponses au cours du quatrième trimestre 2014; les éventuelles mesures sont attendues en 2015.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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