Les nanoparticules respirées par le nez parviendraient au sein du cerveau, via le nerf olfactif, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale Proceedings of the National Academy of Sciences. La détection en quantité abondante de ces nanoparticules pourrait, selon plusieurs chercheurs, contribuer au développement de la maladie d’Alzheimer.
Les facteurs environnementaux pourraient accélérer le processus
Des chercheurs, basés au Royaume-Uni, au Mexique et aux Etats-Unis, ont évalué des tissus du cerveau de 37 personnes souffrant de maladies neurodégénératives, vivant à Manchester et au Mexique, et âgés entre 3 et 92 ans. Les résultats ont notamment indiqué une grande quantité de magnétite, un oxyde de fer dans le tissu des cerveaux.
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Si les particules de magnétite se forment biologiquement dans le cerveau humain, elles sont de nature différente, car sont normalement de petite taille et de forme cristalline. Dans cette étude, les différentes particules de magnétite observées étaient beaucoup plus grandes. Leur constat est sans appel : la pollution de l’air, provoquée par les voitures, centrales ou l’élevage, pourrait contribuer à l’apparition de la maladie d’Alzheimer.
« L’oxyde de fer joue un rôle dans la formation de radicaux libres, qui contribuent à l’apparition de maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer », ont expliqué les chercheurs dans leur étude.
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Une hypothèse pas si nouvelle
Depuis plusieurs années, des études semblent indiquer que la pollution de l’air provoque des dommages au niveau cérébral. En effet, les experts ont depuis longtemps souligné que la pollution de l’air était nocive pour la santé et provoquait en particulier des cancers, des maladies respiratoires ou des infarctus.
Selon les chercheurs du Beth Israel Deaconess Medical Center de l’université de Harvard et de la faculté de médecine de l’université de Boston, les sujets ayant vécu dans une zone particulièrement polluée, présenteraient un risque plus élevé de souffrir d’un accident vasculaire cérébral « silencieux ».
L’étude de Barbara Maher de l’université britannique de Lancaster indique à présent que des particules dangereuses se déposent dans le cerveau. Ainsi, l’absorption d’un volume important de poussières fines pourrait déclencher la maladie d’Alzheimer.
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Cet article a été publié par la Rédaction le