A l’occasion de son quatrième plateau ayant pour thème la fin de vie, la Fondation Korian pour le Bien-vieillir présente les résultats de son enquête. Menée auprès de 144 établissements Korian, l’enquête avait pour objectif de comprendre les raisons du déni et des non-dits autour d’un sujet tabou dans notre société : la mort.
> Consulter les résultats de l’enquête
« La mort, parlons-en ! »
Les établissements ont été questionnés sur leurs pratiques lors de la survenue d’un décès : comment sont pris en compte les souhaits des résidents/patients et de leurs familles, quel accompagnement lors du deuil, ou encore quels hommages sont rendus aux défunts ?
Les premiers résultats montrent que la mort reste un sujet tabou au sein des établissements : départ dissimulé du défunt, difficultés de recueillir les directives anticipées… L’étude montre également la multiplicité des pratiques en établissements.
En effet, 68,5 % déclarent avoir mis en place une attention particulière pour présenter leur condoléance comme des attentions pour la famille (envoi de fleurs ou d’une carte) et des attentions en hommage au défunt (la présence d’un ou plusieurs membres de l’équipe lors de la cérémonie).
Réintroduire de la dignité et de l’humanité autour de la mort
Cette enquête a également permis de mettre en lumière un rituel mis en place par certains établissements associant la famille, les soignants et les résidents à un hommage collectif rendu au défunt. Intitulée la « haie d’honneur », ce moment de recueillement prévoit l’accompagnement du corps du défunt jusqu’au véhicule funéraire par les personnes souhaitant rendre un dernier hommage.
Pour Marie De Hennezel, psychologue et membre du Conseil Scientifique de la Fondation Korian : « La haie d’honneur est un beau rituel qui permet de réintroduire de la dignité et de l’humanité autour de la mort. Le fait de ne pas imposer ce cérémonial permet aux établissements d’envoyer un message fort qui signifie ‘chez nous, la mort n’est pas un tabou’. »
« Cette enquête nous a permis d’avoir une réelle prise de conscience sur le sujet de la fin de vie qui est un sujet largement tabou au sein de nos structures. Nous avons mené, avec le soutien de Marie de Hennezel, une réflexion, en lien avec les soignants et les psychologues de nos établissements, pour sensibiliser chacun à l’accompagnement de la toute fin de vie, pour leur donner des clés de compréhension des besoins et attentes des personnes en fin de vie qui peuvent être difficiles à appréhender », ajoute Sophie Boissard, Présidente de la Fondation Korian pour le Bien-vieillir.
Cet article a été publié par la Rédaction le