La perte d’appétit des seniors, aussi appelée « anorexie du vieillissement », serait due à l’action de l’hormone peptide YY, selon une étude publiée récemment dans la revue médicale Appetite.
Une nouvelle piste dans la lutte contre la dénutrition des seniors ?
Passée la cinquantaine, les seniors tendent à perdre leur appétit ; ce phénomène, souvent appelé « anorexie du vieillissement », demeure une source d’inquiétudes parmi les membres de la communauté médicale ; cette perte d’appétit peut en effet déboucher sur un état de dénutrition, avec des conséquentes rapides (baisse d’énergie, fonte musculaire, perte de mobilité…).
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Une équipe de chercheurs de l’Université de Plymouth, en Angleterre, a récemment entrepris une étude afin de cerner les causes de la perte d’appétit chez les personnes âgées. Pour ce faire, ils se sont intéressés à deux hormones, l’hormone peptide YY, qui stimule l’appétit, et l’hormone ghréline, qui génère, au contraire, la sensation de satiété : « Nous ne savons pas comment l’âge affecte l’appétit. L’objectif de cette étude était de déterminer si la production des hormones gastro intestinales de l’appétit était différente chez des sujets jeunes ou âgés« , explique Mary Hickson, chercheuse et professeure de diététique à l’université de Plymouth. Les résultats de l’étude ont été publiés dans la revue médicale Appetite.
L’hormone peptide YY serait responsable de la perte d’appétit chez les seniors
31 volontaires, âgés de 29 à 92 ans, ont participé à l’étude ; ils ont été invités à manger après un jeûne de quelques heures, suite à quoi leurs taux de ghréline et de peptide YY ont été mesurés à plusieurs reprises, sur une période de trois heures. Ces mesures ont révélé que le taux de peptide YY était plus important chez les seniors, alors que la concentration de ghréline demeurait, elle, inchangée, ce qui semblerait indiquer un lieu entre la première hormone et l’anorexie du vieillissement.
Afin de vérifier la pertinence des résultats obtenus, ils devront être reconduits sur une plus large échelle, ce qui n’est pas sans difficultés; il est en effet nécessaire de trouver des sujets de 80 ans en bonne santé, afin de cerner les causes de la perte d’appétit en-dehors de tout problème médical particulier.
Les résultats de cette étude, s’ils pouvaient être confirmés, représenteraient une avancée certaine dans la dénutrition des personnes âgées.
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