Journée nationale de l’audition : Vaincre la surdité ?

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A l’occasion de la journée nationale de l’audition qui se tiendra le 10 mars prochain, le Docteur Arnaud Devèze, Chirurgien ORL, et l’Hôpital privé Clairval souhaitent sensibiliser à la problématique de surdité qui touche de plus en plus la population.

Ainsi, une journée de dépistage gratuite se tiendra le 10 mars prochain dans l’établissement. Le Dr Devèze organise également le 12 mars une conférence-débat au sein de l’Hôpital sur la prise en charge de la surdité de l’adulte en présence de médecins ORL, audioprothésistes, orthophonistes et gérontologues.

Aujourd’hui, les problèmes d’audition peuvent être corrigés à tous les niveaux de la chaîne auditive. Zoom sur les différentes solutions existantes.

Ear - Oreille - Audition - MalauditionVers une quasi-disparition de la surdité ?

La surdité est aujourd’hui une préoccupation centrale de santé publique. En effet, l’évolution démographique prévoit une explosion des besoins ces prochaines années. Selon l’OMS, ce sont aujourd’hui 278 millions de personnes dans le monde qui présentent une surdité modérée à profonde sur les 2 oreilles.

La plupart ne sont pas traitées alors qu’à ce jour, le progrès technologique et la biotechnologie permettent de traiter la quasi-totalité des surdités, à tel point qu’on parle aujourd’hui de déficit résolu. Il existe en effet de multiples solutions pour répondre aux problèmes de surdité, et à tous les niveaux de la chaîne auditive, à l’instar des appareils et implants.

« Il est important de consulter un spécialiste dès les premiers symptômes de surdité. Prendre à temps la surdité permet notamment d’éviter les cas d’isolement. Aujourd’hui, elle n’est plus une fatalité », précise le Docteur Arnaud Devèze, Chirurgien ORL au sein de l’Hôpital privé Clairval.

En témoigne Gabriella Fiori, patiente du Docteur Devèze « J’ai un déficit d’audition assez important depuis la naissance sans que cela n’ait été détecté et traité. Ce qui a eu un impact significatif tant dans ma vie scolaire et professionnelle que personnelle. Les prothèses, que je porte depuis 15 ans, ont énormément changé ma vie et je regrette de ne pas avoir eu l’occasion d’être dépistée et traitée plus tôt. Le Docteur Devèze m’a permis de comprendre l’origine de ma pathologie, son interaction avec une autre pathologie immunitaire, et prévoir les solutions possibles quant à son évolution. Et ce, grâce à une approche holistique du patient et à la pointe de la technologie et de la recherche ».

L’Hôpital privé Clairval possède un plateau technique performant équipé d’un centre d’explorations otoneurologiques et d’un service de neuroradiologie. Des équipes et un plateau qui constituent un environnement idéal pour développer un programme d’implant.

Certaines activités d’implantations n’étant pas remboursées en France, le Dr Devèze et l’Hôpital souhaitent créer, à partir de cette année, un fond de recherche et d’innovation pour offrir la possibilité à une dizaine de patients par an d’être pris en charge.

Lire notre dossier : Malaudition et seniors : prévenir et compenser les pertes auditives

Des solutions adaptées à chaque besoin

Audition- Aide auditive - malauditionLe marché de l’amplification auditive est conséquent et les perspectives de développement sont considérables. C’est un atout pour les patients, qui, tous les 2 ans environ bénéficient d’une nouvelle avancée technologique.

A ce jour, les moyens de réhabiliter les différents types de surdité comprennent les aides conventionnelles de type prothèses auditives – équipées d’un microphone, d’un processeur pour traiter le signal et d’un haut-parleur – ainsi que les implants auditifs. Les prothèses auditives deviennent insuffisantes en cas de surdité trop avancée.

Il existe 3 types d’implants, comprenant chacun une structure électronique qui transforme les signaux sonores captés dans l’environnement et les traduisent en signal électrique :

  • Les implants en conduction osseuse (ICO) : ils restituent l’énergie en énergie vibratoire transmise soit à la voute crânienne soit à l’os mastoïdien. Cette énergie vibratoire est ainsi transmise aux fluides de la cochlée et met en vibration les cellules de l’oreille interne. Ce type d’implant s’adresse aux patients sans tympan ou osselet, et permet ainsi de créer la vibration émise normalement par les osselets.
  • Les implants d’oreille moyenne (IOM) : ils restituent l’énergie en énergie vibratoire ensuite transmise soit aux osselets soit aux structures vibrantes de l’oreille moyenne jusqu’à la cochlée. Dans ce cas et le précédent, l’oreille interne et ses cellules ciliées fonctionnent correctement. S’il ne reste peu ou plus de cellules ciliées, il faut alors remplacer la cochlée avec un implant cochléaire.
  • Les implants cochléaires (IC) : ce sont les implants les plus posés en France. Ils restituent l’énergie en signal électrique directement aux neurones des nerfs auditifs situés dans la cochlée, car celle-ci étant peu on plus fonctionnelle, il n’y a donc plus de vibration.

Dans certains cas plus rares de surdités d’origine nerveuse, où il n’y a plus d’oreille interne ni de nerf auditif, il est possible de poser un implant directement sur le tronc cérébral qui stimule alors directement le cerveau auditif.

« Quand une surdité n’est pas corrigée immédiatement, notamment pour les personnes âgées qui sont les plus touchées, le cerveau se déshabitue du son. Au plus on réhabilite tôt au moins les difficultés sont importantes. La précocité de l’appareillage ou de l’opération est donc importante », ajoute le Docteur Devèze.

Une équipe pluridisciplinaire constituée d’un médecin ORL, d’un orthophoniste, d’un audio prothésiste, d’un psychologue, d’un gérontologue est nécessaire pour offrir une prise en charge globale au patient. En effet, après la pose d’un implant cochléaire par exemple, les sons sont différents pour les patients. Ces derniers doivent ainsi être accompagnés d’un orthophoniste et d’un psychologue afin de les réhabituer à l’écoute et à la parole.

Il y a quelques années, les personnes souffrant d’un problème d’audition n’avaient pas constamment de solutions pertinentes en fonction de leur degré de surdité, aujourd’hui grâce au progrès de la biotechnologie et une prise en charge précoce, quasiment toutes les surdités peuvent être vaincues.

Informations pratiques

  • 10 mars : journée de dépistage gratuite au 4ème étage du centre médical Clairval
  • 12 mars : conférence-débat sur la prise en charge de la surdité de l’adulte au rez-de-chaussée du centre médical Clairval.
    • de 8h30 à 11h30 à destination des professionnels
    •  de 14h à 16h pour le grand public

Médecins ORL, audioprothésistes, orthophonistes et gérontologues présenteront les causes de la surdité, les modalités de prise en charge de celle-ci et les moyens de réhabiliter les troubles auditifs.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

2 réflexions sur “Journée nationale de l’audition : Vaincre la surdité ?”

  1. L’audition reste plus que jamis un sujet d’actualité en 2016, n’hésitez pas à faire un test de dépistage de votre audition si vous avez des doutes ! Dans le cadre de la journée de l’audition de nombreuses organisations proposent des dépistages gratuits partout en France, c’est le cas d’Audika par exemple :
    audika.com/bilan-auditif-gratuit-83

  2. Bonjour,
    Le docteur Devèze a raison. La mauvaise audition a des répercussions importantes sur la santé. Notamment pour les personnes âgées. Heureusement la grande majorité des malentendants n’a pas besoin d’un implant cochléaire qui nécessite une opération chirurgicale importante.

    Les prothèses auditives (~3000 la paire) et les assistants d’écoute préréglés (~ 229€ pour les deux oreilles) sont aussi des solutions, plus simples et plus accessibles.

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