A l’approche de la Fête des Mères, la startup toulousaine RoboCARE Lab rappelle que la dépendance des personnes âgées a également des conséquences sur la vie des aidants.
Cette situation conduit parfois à un questionnement sur le rôle de chacun au sein d’une famille. L’investissement auprès de la personne âgée isolée pouvant être inégal, RoboCARE Lab propose PRESENCE+ Visiteur, une solution innovante visant à améliorer la vie et le moral des seniors, où qu’ils se trouvent, grâce à des robots de téléprésence.
La technologie au service des relations sociales ?
Le robot « Sam » (Système Audiovisuel Mobile), est un écran sur roulette à hauteur d’homme, présent en EHPAD ou au domicile d’une personne âgée, pilotable à distance par les proches de celle-ci. Sam permet au visiteur de s’immerger virtuellement dans l’environnement du proche isolé et ainsi de combler une partie de la distance qui peut les séparer.
« Expatrié pendant des années, j’ai conscience des difficultés que présente l’éloignement familial », déclare Faissal Houhou, co-fondateur de RoboCARE Lab. « Notre service offre une vraie sensation de présence et permet de maintenir un lien affectif et social, quand une visite physique n’est pas possible du fait de la distance géographique. »
PRESENCE+ peut aider à rétablir un équilibre au sein des familles d’aidants, où tous les membres ne peuvent s’impliquer pas de manière égale. Cette technologie pourrait également s’avérer bénéfique pour la santé des personnes âgées, certaines évolutions pathologiques se trouvant freinées grâce à cette stimulation cognitive.
Vidéo : Un Dimanche en famille sans mamie !
Une solution pour aider les aidants ?
Les familles françaises comportent souvent un aidant principal qui, géographiquement plus proche, a la charge de s’occuper d’un membre de sa famille en situation de dépendance. Cet aidant peut vivre l’accompagnement de la personne aidée comme un devoir moral, et le manque d’investissement des autres membres comme un abandon, voire une trahison.
Selon une étude menée par l’AP-HP en septembre 2015, seuls 15% des aidants interrogés déclaraient ne jamais sentir de découragement. Outre une fatigue physique (81% d’entre eux), près des ¾ vivent un stress et un sentiment de solitude.
« L’aidant a besoin de se faire aider ! Le besoin de se sentir épaulé par les autres proches est palpable », explique Faissal Houhou. « Avec Sam, l’aidant peut par exemple rendre visite à la personne âgée accompagné virtuellement d’un frère ou d’une sœur vivant à des centaines de kilomètres. »
Sam est déjà installé dans deux maisons de retraite du Groupe associatif Edenis en Midi-Pyrénées et sera étendu à l’ensemble des 19 établissements. Il sera également opérationnel en juin à Drancy (93), dans la résidence Beau Soleil, ainsi qu’au centre Hospitalier de St-Quentin (02) et dans à L’Abbaye de Saint-Maur-des-Fossés (94). Une expérimentation est en cours à Paris, chez un particulier âge de 82 ans dont les enfants et petits-enfants vivent à distance.
Si la solution « Sam » ne remplace pas une véritable visite, elle demeure toutefois un moyen de rompre l’isolement engendré par la vie moderne pour les personnes âgées mais aussi de réduire l’état de souffrance des aidants et les éventuels conflits familiaux pouvant en découler. « Surtout lors d’occasions particulières, comme la Fête des Mères célébrée ce dimanche », ajoute l’équipe de RoboCARE Lab.
En mars dernier, RoboCARE Lab a levé 284.100€ en 2 heures
Cela s’est passé le 21 mars dernier aux Folies Bergère. A l’occasion de la 8ème édition de Silver Night durant laquelle était lancé le premier crowdfunding live de la Silver économie, RoboCare Lab a levé 284.100€ en 2 heures.
15 min après le pitch de Faissal Houhou, la société a reçu 100 000 € d’un fonds d’investissement dans la salle (Entrepreuneur Factory); puis le compteur s’est emballé : 150 – 200 et finalement 284.100€ (dans la salle) reçus alors qu’ils recherchent 300 000€.
« Je suis impressionné par une adhésion aussi massive. Merci Hoolders.com. Nous laissons une fenêtre de 4 semaines pour ceux qui souhaitent rejoindre l’aventure. 1er venu, 1er servi », avait commenté Faissal.
La société prévoit d’atteindre l’équilibre dans 2 ans, et 7 millions d’euros de CA d’ici 5 ans tout en créant 2 nouveaux emplois pour 10 Ehpad équipés.
Cet article a été publié par la Rédaction le