Selon la dernière étude portant sur la participation aux réseaux sociaux publiée par le CRÉDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), les sexagénaires comptent, avec les catégories modestes, parmi les français investissant le plus rapidement et massivement les réseaux sociaux.
En 2014, près d’un Français sur deux était inscrit sur un réseau social en ligne. Cela représente 58 % des internautes, soit 26 millions de personnes déclarant participer à des réseaux sociaux.
Des seniors plus présents sur les réseaux sociaux, mais aussi plus ouverts
Ces dernières années, les réseaux sociaux ont vu de plus en plus de « Silver Surfeurs » compter parmi leurs utilisateurs assidus. Les utilisateurs de Facebook, par exemple, sont de plus en plus âgés. En effet, d’après une étude iStrategylabs, la part de seniors de plus de 55 ans inscrits sur Facebook a augmenté de 80% en 3 ans, atteignant 15,6 tandis que celle des adolescents (13-18 ans) a reculé de 25%.
Le CRÉDOC fait la même observation dans sa dernière étude : « si les jeunes restent la tranche d’âge la plus présente sur les réseaux digitaux, les sexagénaires y ont pris goût et on les compte de plus en plus parmi les habitués: entre 60 et 69 ans, une personne sur quatre est membre d’un réseau social (26 % contre 16 % en 2011). »
Ainsi, les plus de 60 ans sont plus présents et plus actifs sur les réseaux que les catégories aisées. Ils sont également plus ouverts et n’hésitent pas à utiliser ces moyens de communication pour faire de nouvelles rencontres : « à l’instar des bas revenus, les sexagénaires se saisissent de ces nouveaux moyens pour dynamiser leur vie relationnelle : ils sont notamment les plus enclins à faire figurer dans leur cercle relationnel des personnes jamais rencontrées par ailleurs », précise le CRÉDOC .
Le CREDOC distingue 4 types d’utilisateurs parmi ceux qui fréquentent les réseaux sociaux
1) Ceux qui utilisent le numérique comme transposition du cercle des proches.
Ce groupe est le plus important et est composé d’une majorité de femmes. Il s’agit pour ces utilisateurs de prolonger les contacts avec son cercle d’amis et de proches « dans la vie réelle ». Le CREDOC précise que : « ce groupe se contente plus souvent de lire les commentaires et avis des autres, tandis que les contributions se font plus rares dans leurs rangs ».
2) Ceux qui utilisent le numérique comme « cercle sélectif et confidentiel »
Ce groupe comprend environ un tiers des utilisateurs et se compose majoritairement d’hommes. « 37 % d’entre eux font état d’une gêne car certains éléments de leur vie personnelle figurent sur Internet et 26 % regrettent d’avoir publié ou écrit des choses sur la toile », précise le CREDOC.
3) Ceux qui utilisent les réseaux comme une fenêtre sur le monde
Ce groupe est moins grand que les deux précédents et utilise les réseaux sociaux pour faciliter les contacts avec les autres. Il s’agit pour ces utilisateurs de se constituer un carnet d’adresses le plus large possible. Le CREDOC indique que les moins de 25 ans y sont surreprésentés (33 % contre 21 % en moyenne.
4) Les membres « dormants » ou « fantômes »
15% des utilisateurs de réseaux sont en fait ce que l’on appelle des « membres dormants ». Leur présence, comme leurs contacts sur les réseaux sont extrêmement réduits. « Dans une majorité de cas (61 %, contre 19 % en moyenne), aucun nouveau lien n’a été créé grâce à Internet et aux nouvelles technologies », conclut le CREDOC.
Les réseaux comme vecteurs de rencontres ?
Les réseaux sociaux restent massivement utilisés pour entretenir et créer des liens. Pour certains internautes, ils permettent de faire des rencontres qui déboucheront sur des relations, amicales ou amoureuses, «dans la vie réelle».
Lire notre dossier : Comment rencontrer l’amour sur Internet à tout âge ?
Cependant, 90% des membres les utilisent en priorité pour faire vivre les liens existants en maintenant le contact avec leur cercle d’amis ou leur famille proche.
Être « connecté » ne protège pas forcément de l’isolement social…
Une autre observation dressée par le CRÉDOC porte sur la différence entre sociabilité sur internet et sociabilité « dans la vie réelle ». Et si les réseaux sociaux permettent de renouveler les formes de sociabilité, ils créent également des liens moins engageants et ne comblent pas forcément le sentiment de solitude présent chez ceux qui y sont les plus actifs : « l’isolement social et émotionnel de nos concitoyens est principalement dû à l’absence de liens sociaux qui se tissent normalement soit au sein de la famille, dans l’entourage, au travail ou à travers des activités de loisirs ».
Des travaux précédents menés par le CRÉDOC sur le bien-être de la population ont montré que la situation affective et notamment les liens affectifs forts (être en couple, avoir des enfants, etc.) sont les plus constitutifs du sentiment de bonheur individuel. « Or, les liens numériques, aussi riches soient-ils, semblent moins combler les individus à cet égard. En effet, les personnes ayant une sociabilité traditionnelle très forte et qui disposent d’un tissu social et familial dense – mais qui, en même temps, ont une activité relationnelle digitale limitée – se sentent beaucoup moins souvent seules ou malheureuses que les technophiles férus de médias sociaux. Le lien est même probablement inverse : on retrouve parmi les plus grands contributeurs aux réseaux sociaux des personnes qui expriment un fort sentiment de solitude ».
Cet article a été publié par la Rédaction le
Bonjour
Cette étude du CREDO est fort intéressante . Puis je le reproduire sur le site internet de notre association » Le Pays Vert du Plateau de Millevaches » 19170 Bugeat
Nous appartenons à Génération Mouvement les Ainés ruraux
Merci