Les salariés aidants représentent un actif sur six et un sur quatre dans dix ans. Au même titre que les pouvoirs publics, les entreprises doivent être sensibilisées à une problématique qui touche de plus en plus leurs collaborateurs.
C’est pourquoi France Alzheimer et maladies apparentées, avec le soutien du groupe Humanis, a publié une étude qualitative, dans laquelle elle a notamment recueilli les attentes des aidants vis-à-vis de leurs employeurs.
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L’aidant partagé entre son travail et l’accompagnement de son proche malade
La nouvelle étude de l’association France Alzheimer et maladies apparentées vise à mieux identifier les attentes des salariés aidants vis-à-vis de leur employeur. Près de huit aidants sur dix rencontrent des difficultés pour concilier vie professionnelle et rôle d’aidant.
Ces salariés-aidants sont « tiraillés entre leur souhait de continuer à travailler et leur volonté de poursuivre leur accompagnement de qualité auprès de leur proche malade », d’après l’étude. Pour preuve, souvent bénéficiaires d’une certaine souplesse en termes d’horaires ou de congés, les aidants s’avouent « gênés » par ce type d’aménagements pouvant être perçus comme une faveur ou un passe-droit.
Cette souplesse n’atténue pas pour autant le sentiment partagé par beaucoup d’aidants que l’entreprise demeure impuissante face à la complexité de leur situation.
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Des aménagements qui ne sont pas des « cadeaux »
Les aidants en activité professionnelle sont tenus, comme tout salarié, de rattraper leurs heures non effectuées (pour ne pas voir leur revenu être amputé). En effet, il n’existe aucun dispositif leur permettant, sans perte financière, de continuer à travailler tout en disposant de temps pour accompagner leur proche malade et ainsi réduire le stress, la tension ou l’épuisement engendrés par cette situation.
« Si, par exemple, toute une journée, je suis à l’hôpital pour ma mère, je ne joue pas, je ne fais pas mes propres affaires. Souvent, ça, c’est pris sur mes congés, sur mes heures supplémentaires, etc. et je n’ai plus ainsi de temps de repos comme mes collègues qui ne vivent pas cette situation », explique un aidant.
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La nécessité de mettre en place un accompagnement adapté au sein des entreprises
Ce type de témoignages souligne l’enjeu de mettre en place un accompagnement personnalisé et adapté au sein de l’entreprise. Il importe aussi et surtout que la politique d’accompagnement en vigueur dans chaque structure soit connue et partagée.
« De son côté, France Alzheimer et maladies apparentées entend (…) développer des outils à destination des entreprises et des directions des ressources humaines pour les sensibiliser au vécu des collaborateurs qui accompagnent un proche malade. Des outils qui doivent également les inciter à développer une communication bienveillante et à proposer des solutions pertinentes », explique Joël Jaouen, président de France Alzheimer et maladies apparentées.
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Cet article a été publié par la Rédaction le