Selon une étude de l’INSEE, le niveau de vie serait un facteur de différenciation dans l’espérance de vie des individus. En effet, les hommes riches vivraient en moyenne 84 ans, contre 71 ans pour les plus pauvres, soit 13 ans de différence.
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13 ans d’écart d’espérance de vie entre les plus aisés et les plus modestes
Selon une étude l’INSEE, publiée début février 2018, le niveau de vie influencerait sensiblement l’espérance de vie des individus. L’étude en question a comparé l’espérance de vie entre les personnes les 5% les plus aisées de la population (niveau de vie moyen de 5 800 euros par mois) avec les 5% les plus défavorisées (niveau de vie moyen de 470 euros par mois). Conclusion : les hommes les plus riches vivent en moyenne 84,4 ans contre 71,7 ans pour les plus pauvres : un écart de 13 ans.
Cette différence se vérifie moins chez la population féminine où les femmes les moins aisées disposent d’une espérance de vie de 80 ans, contre 88,3 pour les plus riches, soit 8 ans d’écart. Au milieu, une femme avec un niveau de vie médian (environ 1 600 euros par mois) vit quant à elle en moyenne 85,9 ans.
Une difficulté d’accès aux soins
Les difficultés financières peuvent bien évidemment limiter l’accès aux soins. Selon une enquête Santé et protection sociale de 2014, 11% des adultes parmi les 20% les plus modestes disent avoir renoncé à consulter un médecin au cours des 12 derniers mois pour des raisons financières.
Par ailleurs, les cadres au niveau de vie plus élevé sont aussi moins exposés aux risques professionnels (accidents, maladies, exposition à des produits toxiques) que les ouvriers.
Espérance de vie : une disparité selon les territoires
L’étude prend également en compte un autre critère pour mesurer l’espérance de vie : le lieu de vie. A sexe, âge, niveau de vie, diplôme et catégorie sociale égaux, on vit le plus longtemps en Ile-de-France et en Occitanie. A l’inverse, les Hauts-de-France et la Normandie sont les régions où l’espérance de vie est un peu plus courte.
Interrogé sur la raison, l’institut s’explique par « des différences culturelles (habitudes alimentaires…), comportementales (consommation d’alcool, tabagisme…), environnementales (pollution…) ou encore celles liées à l’offre de soins (plus ou moins dense…) » entre les régions.
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Cet article a été publié par la Rédaction le