Une équipe dirigée par Stéphanie Daumas, chercheuse à l’Institut de biologie Paris-Seine (IBPS : Sorbonne Université/CNRS/Inserm) et Salah El Mestikawy de l’institut universitaire en santé mentale Douglas de Montréal, remet en question le dogme qui associe la maladie d’Alzheimer à d’importantes pertes neuronales et synaptiques. Leur étude internationale, menée sur plus de 170 sujets souffrant de la maladie d’Alzheimer à des stades divers, a été publiée dans Scientific Reports.
De nouvelles découvertes sur la maladie d’Alzheimer
La maladie d’Alzheimer touche plus de 850 000 personnes en France, avec plus de 225 000 nouveaux cas chaque année. À ce jour, il n’existe aucun traitement réellement efficace pour traiter cette maladie dont le coût humain et social est immense.
Une règle communément admise est que « cette forme de démence la plus commune chez les personnes âgées est accompagnée par une perte progressive et massive de neurones et de leurs terminaisons nerveuses ». Contrairement à ce schéma, cette étude internationale, publiée dans Scientific Reports, suggère que la maladie d’Alzheimer s’accompagne au contraire d’une faible diminution de l’expression des marqueurs neuronaux et synaptiques.
De potentielles nouvelles possibilités de traitements
L’équipe a, par ailleurs, cherché à corréler l’ensemble de ces baisses synaptiques limitées avec le niveau de démence des individus. Selon leurs résultats, le constat est que « les baisses de ces biomarqueurs n’auraient que peu d’impact sur les capacités cognitives des sujets ». Cette recherche jette donc un éclairage neuf sur une pathologie généralement considérée comme une maladie neurodégénérative.
Elle suggère que dans la maladie d’Alzheimer, « la démence serait liée à un mauvais fonctionnement des synapses plutôt qu’à leur disparition ». Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles possibilités de traitements.
Cet article a été publié par la Rédaction le
Article intéressant merci. Je vais lire cette étude pour en savoir un peu plus, c’est toujours bon de se tenir informée des nouveautés et des progrès de la recherche. Cela me permet de réexpliquer les choses aux familles avec des mots qu’elles comprennent.