Les seniors ont été l’objet de débats ces dernières semaines autour du déconfinement. L’Institut Français des Seniors a choisi d’interroger en profondeur les 3 générations de seniors (50-65 ans, 65-75, + 75 ans), qui représentent 40% des français, sur ce qu’ils vont faire après le 11 mai, en fonction de comment ils ont vécu le confinement depuis le 17 mars.
Cette enquête révèle 5 grandes tendances, que l’on observe dans toutes les tranches d’âges.
Cliquer ici pour consulter l’étude de l’Institut Français des Seniors
Les seniors vont être civiques et disciplinés
Leur peur d’être contaminés n’a pas varié entre le début et la fin du confinement, 82% restent très inquiets pour leur santé. C’est pourquoi ils sont aussi nombreux à déclarer avoir l’intention de respecter les gestes barrières, et aussi nombreux à se dire prêts à suivre l’avis de leur médecin si ce dernier leur recommandait de rester chez eux à cause de leur âge.
Les seniors se sont révélés solides dans l’épreuve et ils le resteront
Les 2/3 ont trouvé le confinement facile à vivre, seuls 4% l’ont trouvé très difficile, alors qu’ils cumulaient deux fragilités : la solitude – un tiers des 50+ et la moitié des 75+ étaient seuls chez eux pendant le confinement – et un risque médical plus élevé (âge moyen des consultations Covid : 54 ans, selon Santé Publique France). Ils ont été aidés en cela par le fait que la majorité habite une maison (63%) mais aussi par leur expérience de la vie : 1 sur 2 a déclaré avoir déjà connu dans sa vie des périodes difficiles. On pense bien sûr à la Seconde guerre mondiale, pour les plus de 75 ans.
Leurs grandes angoisses et inquiétudes ne changent pas avec le déconfinement
Par exemple, 6 sondés sur 10 sont inquiets des restrictions apportées aux visites à leurs parents très âgés – les seniors sont l’essentiel des 8 millions d’ « aidants familiaux » en France.
Des habitudes qui ne changeront pas après le 11 mai
Quand on les interroge comme consommateurs, ils répondent qu’ils ne changeront pas leurs habitudes après le 11 mai sauf 1 sur 5 qui veut se faire plaisir. En revanche, on voit que cette crise renforce leurs tendances (observées dans le passé) à privilégier le « made in France » et les commerces de proximité. Gros consommateurs de culture et de tourisme d’habitude, ils vont mettre leurs envies sur « pause » : 40% vont aller moins ou plus du tout au théâtre, au cinéma, même chose pour les concerts, le camping, les croisières, les hôtels… sans compter les transports collectifs : 63% des seniors interrogés les emprunteront moins ou plus du tout après le confinement.
Cette période leur apporte aussi du positif, de 3 façons
- Ils ont resserré les liens avec leurs enfants et petits-enfants, avec qui ils ont eu des échanges plus approfondis, pour la moitié d’entre eux.
- Cette épidémie leur a donné l’occasion d’être utiles à leurs proches en leur donnant du temps (garde d’enfants) et de l’argent (20% d’entre eux) et au-delà : 39% ont aidé des voisins ou participé à des actions bénévoles (fabrication de masques notamment.) Ils auraient été naturellement encore plus nombreux à s’engager, mais leur aide a souvent été refusée car ils étaient classés comme « personnes à risques ».
- Elle leur a montré qu’ils étaient plus ouverts aux nouvelles technologies qu’ils ne le pensaient. Près de 7 sur 10 les a plus utilisées pendant le confinement et 1 sur 2 a même découvert des applications que désormais ils utilisent régulièrement. Ce phénomène est même encore plus marqué chez les plus de 75 ans !
Cet article a été publié par la Rédaction le