Etude : certains médicaments en cause dans les accidents des piétons

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La prise de certains médicaments, déjà identifiée comme dangereuse pour la conduite, pourrait également engendrer un risque supplémentaire pour les piétons. C’est tout du moins ce que relate une étude des chercheurs de l’université de Bordeaux, parue dans la revue « Plos Medicine ». Les personnes âgées, souvent polymédicamentées, sont donc principalement concernées.

Des médicaments dangereux pour la conduite, mais aussi pour les piétons

Pour arriver à la conclusion que certains médicaments avaient une influence négative sur les accidents des piétons, les chercheurs de l’université de Bordeaux ont croisé les bases de données recensant les accidents de la route, tenues par la police française, et celle du remboursement de l’Assurance maladie. Au total, plus de 6 500 piétons ont été inclus dans l’étude entre début juillet 2005 et fin décembre 2011.

Pour chaque piéton qui avait eu un accident sous médicaments, les chercheurs ont regardé combien prenaient le même traitement quelques mois plus tôt, afin d’évaluer l’augmentation du risque lié aux médicaments.

Par exemple, si 20% des piétons accidentés étaient sous traitement au moment de l’accident mais seuls 10% l’étaient quelques mois auparavant, les chercheurs ont conclu que l’usage de ce médicament augmentait les risques d’accidents.

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48 classes de médicaments « à risques »

médicament-homéopathieLes chercheurs ont ainsi dressé une liste de 48 classes de médicaments qui augmenteraient le risque d’accidents pour les piétons, parmi eux : les benzodiazépines, les anti-histaminiques et les anti-inflammatoires.

« C’est la première fois qu’un lien entre la prise de médicaments par les piétons et le risque d’accidents de la route est mis en évidence », souligne Emmanuel Lagarde, directeur de recherche à l’Inserm, qui a participé à l’étude.

« L’important est de faire en sorte que les patients prennent en compte les pictogrammes et soient conscients des risques qu’ils prennent lorsqu’ils sortent de chez eux », explique Emmanuel Lagarde, avant de poursuivre : « Il faut également que les prescripteurs et les pharmaciens informent les patients des risques ».

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Cet article a été publié par la Rédaction le

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