État des lieux des médecins coordonnateurs d’EHPAD en zones fragiles dans la région des Pays de la Loire

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L’URPS Médecins Libéraux des Pays de la Loire a mené une étude sur les médecins coordonnateurs d’EHPAD en zones fragiles dans la région des Pays de la Loire. Elle s’est tournée vers les directeurs d’EHPAD situés dans les zones fragiles, c’est-à-dire manquant de professionnels de santé, soit 108 établissements (sur 577 EHPAD sur la région, soit 19%3).
Cette étude mesure la part des médecins libéraux ayant une fonction de médecins coordonnateurs d’EHPAD et, d’autre part, identifie les difficultés de recrutement de médecins coordonnateurs par ces établissements.URPS

Un état des lieux des médecins coordonnateurs d’EHPAD en zones fragiles

  1. Les besoins en santé et en prise en charge de la dépendance semblent plus importants dans ces établissements
    • Pathos Moyen Pondéré (PMP)4 et niveaux de dépendance supérieurs aux moyennes régionales ;
    • proportion des résidents de plus de 85 ans légèrement supérieure à ces moyennes.
  2. Des postes moins occupés en zones fragiles :
    • Le taux d’occupation des postes de médecin coordonnateur des EHPAD en zones fragiles est moins élevé que dans l’ensemble de la région (66% vs 74% ou 82% selon les sources).
    • Moins d’un poste sur deux est occupé pour 100% de son ETP théorique.
    • Seul un médecin coordonnateur sur trois est en poste depuis cinq ans ou plus ; moins d’un médecin coordonnateur sur deux est également libéral dans ces EHPAD.
  3. Lorsque les EHPAD n’ont pas de médecin coordonnateur, le poste est inoccupé depuis plus de deux ans pour la moitié d’entre eux.

Des problèmes de recrutement liés à plusieurs facteurs

  • La majorité de ces EHPAD rencontre des difficultés de recrutement, du fait notamment de :
  • la démographie médicale de leurs territoires ;
  • l’indisponibilité des professionnels de santé libéraux de ces territoires ;

l’isolement géographique des établissements.

Les EHPAD n’ont pas assez de médecins traitants pour leurs résidents

Peu d’EHPAD ont déclaré avoir salarié un médecin traitant pour les résidents de leur établissement, mais davantage pensent le faire dans le futur.

Les EHPAD en zones fragiles semblent éprouver davantage de difficultés à recruter leur médecin coordonnateur, du fait de la démographie médicale et de la surcharge de travail des professionnels de santé libéraux de leur territoire.
Cette situation a pu encourager quelques EHPAD à salarier des médecins traitants pour prendre en charge leurs résidents et assurer la coordination. On a pu constater que cette formule, qui pourrait remettre en cause le libre choix du médecin traitant par le résident, risque de se développer dans le futur.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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