Dossier : Quel rôle, quelles aides pour les aidants familiaux ?

AUTRES ACTUS ET INFORMATIONS SUR : AIDANTS & AIDE AUX AIDANTS

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Silvereco.fr, en partenariat avec Filien ADMR, a décidé de consacrer un dossier aux aidants.

Article mis à jour le 06 octobre 2015 

Les aidants familiaux sont des proches d’une personne en situation de dépendance. Ils s’occupent d’elle quotidiennement, souvent en parallèle de leur vie personnelle et professionnelle.

Les aidants jouent un rôle de coordinateur auprès des différents intervenants professionnels et permettent le maintien à domicile des personnes âgées en perte d’autonomie. Avoir un rôle d’aidant est difficile : vie professionnelle et personnelle sont toutes deux affectées.

Qui sont les aidants ?

Il y a 11 millions d’aidants – familiaux et professionnels – en France.

4,3 millions : c’est le nombre de personnes qui aident au quotidien, financièrement ou par un soutien moral, une personne de 60 ans et plus.

L’âge moyen des aidants familiaux est de 60 ans, souvent, ils s’occupent de leurs parents âgés e 85 ans.

47% des aidants familiaux sont salariés, 60% sont des femmes.

48% des aidants finissent par être atteints d’une maladie chronique.

55% des aidants seraient intéressés par des formations, 10% seulement en ont déjà bénéficié.

Reconnaissance du statut des aidants familiaux

Alzheimer - AidantLe rôle d’aidant familial est souvent vécu comme une charge lourde, tant sur le plan psychique que sur les plans physique, émotionnel, social et financier.

Silver économie et reconnaissance du statut des aidants familiaux

Une réflexion sur les moyens concrets de soutenir les aidants est entreprise dans le cadre du développement de la Silver économie et du projet d’adaptation de la société au vieillissement pour :

  • Faciliter l’accès à l’information et aux professionnels qualifiés qui les soutiendront dans leur rôle;
  • Encourager le soutien médical et psychologique, pour pallier à l’usure psychologique et psychique vécue par les aidants;
  • Former et accompagner les aidants familiaux;

Que dit la loi sur le statut d’aidant ?

La loi d’adaptation de la société au vieillissement reconnaît le statut d’aidant familial. Elle prévoit également de leur accorder un droit au répit, afin de permettre par exemple de profiter de séjours adaptés en compagnie des personnes dépendantes qu’ils accompagnent.

Logo-Je-t-aideEnfin elle prévoit de mettre en place des mesures d’accompagnement pour les aidants salariés, qui sont de plus en plus nombreux.

La journée nationale des aidants, qui est fixée au 6 octobre de chaque année est placée cette année sous le Haut Patronage du Président de la République, François Hollande.

Elle a pour objectif de mobiliser les institutions et l’opinion autour du rôle de ceux qui aident un proche au quotidien.Elle vise également à favoriser la reconnaissance de leur apport à la société et de leurs besoins au travers d’évènements organisés dans toute la France.

 

Filien ADMR, la téléassistance au service des aidants

Etre aidant est une charge lourde. Très (trop) souvent, devant le poids des responsabilités qu’il porte, l’aidant s’enferme dans la crainte de ne pas en faire assez, voire dans la culpabilité. L’équilibre des aidants passe par le respect et la valorisation de leurs besoins et de leurs envies : les temps pour soi.rp_Logo-Filien-ADMR-150x150.jpg

Plusieurs enquêtes, paroles d’experts à l’appui, l’attestent : la téléassistance est une aide au répit pour les aidants.

En effet, l’installation du service permet de :

  • prolonger le maintien à domicile de la personne aidée. Le fait de rester dans un lieu de vie connu offre l’avantage de conserver les mêmes habitudes pour l’abonné et ses proches.
  • rassurer l’entourage, atténuer son stress. Le service est disponible 24h/24. Si un problème survient et qu’aucun membre du réseau de solidarité n’est disponible, alors les secours sont directement alertés.
  • soulager les aidants dans le rôle qu’ils assument au quotidien auprès de la personne aidée. Le service offre la possibilité d’avoir quelques instants de répit où l’aidant prend du temps pour lui.

De plus, les derniers chiffres de l’enquête de satisfaction menée par Filien ADMR auprès de ses abonnés, indiquent que plus de 63% d’entre eux ont souscrit au service pour tranquilliser leurs proches. Ce qui montre que l’utilisateur est tout à fait conscient du bienfait du service, y compris pour son entourage.

A ce jour, plus de 110 000 personnes font partie du réseau de solidarité auprès des abonnés Filien ADMR. Une grande majorité d’entre eux sont des aidants familiaux.

La téléassistance est reconnue comme un service contribuant au bien-être des personnes âgées. C’est aussi un moyen de communication simple avec les proches et les aidants. Et si la téléassistance était aussi un service pour le bien-être des aidants ?

Fort de ces constats, Filien ADMR, en tant qu’acteur de la Silver économie et du Bien-Vieillir, s’inscrit dans une démarche permettant d’apporter un soutien supplémentaire aux aidants de ses abonnés avec le développement de nouveaux services au cours de l’année 2015, mais aussi des conseils et des partenariats à venir.

Aidants salariés : les entreprises de plus en plus concernées par leur accompagnement

Dans les 12 derniers mois, environ 26% des aidants ayant une vie professionnelle ont dû prendre des congés de 26 jours en moyenne pour soutenir un proche.

Les entreprises ont et auront un rôle de plus en plus important à jouer dans l’accompagnement des aidants. Cet accompagnement est notamment du ressort des ressources humaines qui pourront, quand cela est possible, trouver des solutions d’aménagement du temps de travail, de télétravail …

La législation actuelle propose aux salariés aidants un « congé solidarité familiale », d’une durée de 3 mois ou bien un congé soutien familial. A noter qu’aucun de ces deux aménagements spécifiques n’est rémunéré.

Exemples de mesures en faveur des aidants chez nos voisins européens

Les Pays-Bas ont mis en place 10 jours rémunérés (à 70%) par an pour aider un proche. Des journée rémunérées pour les « urgences familiales » ont également été instaurées.

En Italie, trois jours par mois, dans perte de salaire, sont offerts aux aidants familiaux.

 Les technologies d’aide au maintien de l’autonomie au service des aidants familiaux

Robots domestiques, téléassistance, domotique … les technologies pour l’autonomie se développent de plus en plus et peuvent venir en assistance aux aidants familiaux et professionnels.

Par exemple, l’utilisation d’un smartphone avec des applications dédiées peut faciliter les tâches de l’aidant, rassurer les proches et coordonner l’ensemble des personnes impliquées.

Le contrat de filière de la Silver économie prévoit de « concevoir et proposer des services d’aide à domicile innovants grâce à l’usage des nouvelles technologies pour la relation aidants/aidants et aidants/aidés », mais également « la formation des intervenants à domicile et des aidants familiaux à l’utilisation des gérontechnologies ».


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Cet article a été publié par la Rédaction le

13 réflexions sur “Dossier : Quel rôle, quelles aides pour les aidants familiaux ?”

  1. Bonjour Mon épouse est reconnue handicapée a 80% par une sclérose en plaque depuis 2012 .J’ai décidé de prendre ma retraite avec 3 ans d’avance ( Perte sèche + de 60 000 euros sur ces 3 années non effectuées).J’ai fait ce choix par respect pour mon épouse et aussi par manque d’aide des services publics , je me sent bien seul. De plus mon épouse ayant + de 60 ans lors de sa reconnaissance de son handicap on a droit a très peu voire pas du tout d’aide . Alors la journée des aidants pour moi est une coquille vide , les aidants font gagner des millions d’euros a l’état mais ça chut !! il ne faut pas le dire.

  2. auriez vous la possibilité de me dire s’il existe un contact telephonique en cas de detresse extreme pour un aidant d’une personne schyzophrene et mythomane Vous pouvez me joindre par mail dont vous avez l’adresse merci .

    1. Bonjour, Renault
      ayant moi meme un fils de 20 ans atteint de cette maladie je peu vous dire que ma vie a 41 ans a complétement changé.
      écouté rapproché vous de son médecin et dite lui tout ce que vous ressenté il vous dira quoi faire dans votre situation presente.
      si la prise en charge est devenu trop lourde a géré faite hospitalisé lapersonne demander a voir une assistante sociale et meme pensé a faire placé le malade en structure .
      je vous souhaite bien du courage
      cordialement, Pascale de l ile de la Reunion

  3. A l’heure actuelle où il y a tant de chômage, ce serait bien de créer des emplois rémunérés pour les aidants familiaux!!!!!!!!

  4. Bonjour
    Dépit, dépit, dépit.
    Arrêter avec vos balivernes concernant les aidants : la reconnaissance de leur statut, le droit au répit, la retraite à taux plein à 65 ans, le fait que les aidants n’ont qu’à claquer des doigts pour que les aides affluent, surtout quand d’employeur il n’y en a pas, que l’A.P.A. n’est pas suffisante,… Tout cela n’est que du vent. Les départements n’ont plus le sou, donc pas de droit au répits; Pas d’organisme, de service pour acheminer les décisions de l’Etat au niveau du Conseil Général quant à la reconnaissance d’un quelconque statut, alors ne parlons pas de retraite. Pour 6 millions d’individus qui aujourd’hui devraient être en activité, c’est le caniveau demain. Bonjour les dégâts; Aidants/aidés font vivre combien de professionnels du social… Un chiffre. Allez dites un chiffre : Un médecin, un kyné, une ou deux infirmières, une ou deux aides soignantes, un orthophoniste, etc… une moyenne de 10 personnes. Et oui. Alors comme il est de moins en moins possible de trouver une infirmière libérale (ou deux pour se relayer), faites le compte du reste à charge, et ne nous parler pas d’A.P.A. pour la rémunération des Aidants. Même pas en rêve l’histoire de la retraite à taux plein…. Nous souhaitons tous garder nos proches le plus longtemps possible. Et nous en prenons la responsabilité. Nous choisissons le pavé pour demain, c’est une fierté de nous occuper de l’être aidé. Mieux c’est de l’AMOUR. Mais pitié, enlevez de nos lois cette obligation qui nous prive de la plus élémentaire des liberté. Le droit de vivre et de mourir comme nous l’entendons. Et arrêter de faire vos choux gras sur notre dos pour les beaux yeux de la CPAM. Merde. J’ai honte pour vous. Revoyez l’évaluation de salaire des aidants par la Fondation de France (7000 euros), revoyez les lettres mortes adressées par France Alzheimer au Président de la République, revoyez le fabuleux reportage diffusé sur la 5 : les héros sont fatigués. Qu’une catégorie de la société se sacrifie en libre choix : oui. Mais pour le bien de tous : NON. NON à un système de santé et médico-social du quantitatif et non de la qualité. Nous voulons les deux. Bises

  5. Alain medelgi

    Bjr je voudrai savoir dans cette exemple j’aide une une personne qui a 50 ans et 50 pourcent d’andicape elle est aussi travalleuse andicaper je m’occupe de lui faire le ménage et faire la cuisine etc.tout ca bénévolement car je suis au rsa la question est peut on avoir un salaire pour celá.

  6. Je me substitue au quotidien de ma maman depuis presque 5 ans. Elle est aveugle suite à une intervention chirurgicale. J’ai 53 ans je travaille et j’ai encore 2 ados à la maison. On ne m’a pas demandé mon avis, je subi une situation, elle ne souhaite pas quitter sa maison (qui n’est pas du tout adaptée). Je ne sais pas combien de temps tout cela va durer, mais je suis épuisée. J’ai besoin d’en parler mais il n’existe aucune association.

  7. en 2006 par le conseil général du pas-de-calais j’étais déclarée aidant familiale de mon compagnon ,je n’ais jamais été rétribuée,ors a l’époque je touchais l’aah pour maladie aggravante!!!et lui touchait l’aah pour handicap lourd et aggravant,,,+la pch reversée a une association qui ne faisait pas assez pour m’aider,,,,nous sommes venus en vendée pour ses maladies ,sans que l’on demande quoi que ce soit au conseil général ,j’ai été déclarée aidant familial et lui touche 54’euro directement sur son compte pour soit disant me payer,mais je ne vois jamais cet argent,,,et ici la pch lui est reversée a lui et non a des associations pour l’aider!!!on me donne a moi 184 euro d’apa pour payer une société qui s’appelle axéo,qui m’aide pour le ménage et la tonte d’un jardin ,mais ils compte tellement de taxes tva et carges que pour finir de les payer,je dois les payer juillet,aout’septembre sans interventions d’aucunes sortes,,,et après je vais devoir me trouver une autre société qui n’agira pas de cette facon ou des chèques emplois services,,,,,nous voudrions déménager a 1Hou2 de paris pour me rapprocher de mes filles qui sont handicapées ,mais tous les conseils généraux ne versent pas les aides directement aux handicapés ou aux séniors ,,ils préfèrent garder vers eux les prestations pour soit disant les donner a des associations,,,ors c’est faux et ce n’est que de l’escroquerie,,,,,comment faire!!!ou aller!!!on avait pensé a la normandie,,,mais!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  8. Bonjour,

    J’ai 27 ans et je dois être de plus en plus présente pour ma mère qui perd en autonomie (elle 68 ans). Avant, c était pour mon père qui est décédé il y a deux ans à l’âge de 86 ans.. Là, je dois faire face à de nombreux rendez-vous médicaux pour ma mère. Je commence tout juste un nouveau travail que je vais devoir m’absenter plusieurs fois en deux semaines. Je n’ai pas vraiment de jours de repos car je dois faire les courses pour ma mère et aussi la sortir car elle ne conduit pas et déprime toute la semaine enfermée chez elle quand je suis au travail. Je culpabilise souvent car je ne peux pas m empêcher d en vouloir à ma mère de m infliger ça., j’ai parfois de l hostilité. Je n ai aucune vie sociale, pas de copain. Ma vie est sacrifiée alors que j ai seulement 27 ans. De plus, même si le médecin n’a rien remarqué, je remarque de légers signes de sénilité comme des confusions, une fragilité dans ses émotions, une peur de tomber irraisonnée quand elle doit descendre un trottoir ou alors, elle va signer un contrat sans prendre le temps de bien réfléchir. Quand des fois, il arrive que je refuse de sortir sur mes deux jours de repos car je suis exténuée, je sens qu’elle m’en veut. Elle m’a parfois traitée d’égoïste et me fait du chantage. Je sens que cela ne lui fait pas plaisir que j’ai trouvé un travail à temps plein car je serai moins disponible. Je prends des antidepresseurs depuis plus de 11 ans donc je dois aussi faire attention à moi même si je suis bien stabilisée avec. Mais je sens depuis quelques temps, le burn out se rapprocher…

  9. Une personne aidant quotidiennement ses parents en fin de vie ( 96 et 86ans) avec tout ce que cela demande , peux elle bénéficier d’un statut et percevoir un salaire?

    répondre, merci

    1. Bojour,
      Si vos parents touchent l’APA, ils peuvent tout à fait vous salarier. Il suffira pour eux de déclarer cette situation au conseil départemental. Ils peuvent aussi bénéfiicer de crédits d’impôts (50% ). Bon courage !

  10. Pour ma part, mon destin était scellé, je sais ce que sera mon futur et je m’y prépare dans l’ombre depuis de très longues années. J ‘ai fait une promesse à mes parents et j’assumerai, ceci n’est pas négociable. Le gouvernement actuel envisage de faire partir des salaries en retraite à 63 ans alors qu’il y a beaucoup de chômage……nous marchons sur la tête. De plus, c’est pas parce que nous vivons plus longtemps que nous vivrons forcement en bonne santé (Alzheimer, parkinson, cancers, accidents etc ) la vie est une loterie!
    Pourquoi ne pas commencer par creuser du côté des aidants familiaux pour commencer, les oubliés, les invisibles. Si seulement chaque département pouvait mettre en place une « structure » qui puisse permettre a des aidants familiaux (fille, frère, soeur etc….) de devenir des salariés à part entière avec un salaire minimum et un bulletin de paie qui permettrait d’accéder à une retraite et d’avoir une couverture maladie.
    L’idée serait comme pour la tutelle, de faire valider par un médecin la perte d’autonomie et pourquoi pas dans certains cas de faire des contrôles . Mettre en place un système (hotline téléphonique etc) ou les aidants puissent téléphoner pour obtenir des informations, avoir un droit au répit afin de pouvoir se reposer quelques jours par an ou en cas de maladie ( un intervenant extérieur ; EHPAD, MAS etc ) pourrait prendre le relai pendant l’absence de l’aidant, c’est une question de volonté politique

  11. Montard Marie

    Bonjour,
    J’accueille et je m’occupe d’une personne âgée et handicapée hémiplégique étrangère et pour qui je n’ai aucune obligation légale puisqu’aucun lien de parenté. Avec une retraite de 600€ et une aide APA de 4h30 seulement par semaine, j’avoue que je commence à craquer d’autant que ma fille enceinte de son deuxième enfant doit se faire aider et qu’elle est à 17kms de chez moi. Je voudrais savoir ce que je dois faire Si je ne peux plus assurer cette assistance de façon provisoire pour ce monsieur et Si je peux bénéficier d’une aide financière. Je ne peux pas être salariée car retraitée pour inaptitude au travail. C’est dur, très dur. Je ne veux pas qu’il aille en Ehpad ce qui de toutes façons coûterait plus cher au conseil départemental puisqu’il n’a pas les moyens de le payer étant au minimum vieillesse. Je trouve aberrant que la seule solution qui se présente s’il m’arrive quelque chose soit de l’envoyer à l’hôpital meme s’il n’est pas malade et que la journée d’hôpital coûte une fortune. Que faire? J’ai 65 ans et je suis très fatiguée. Merci de me répondre.

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