Notre sexualité doit-elle avoir une date de péremption ? Voilà qui semble absurde. Pourtant, la sexualité des seniors reste encore très tabou dans la société française. On fait le point sur ce qui change avec l’âge.
Oui, on peut encore aimer physiquement après la soixantaine. Mais cet amour charnel est-il semblable à celui qu’on a connu dans ses plus jeunes années ? Non, mais ce n’est pas grave. Les corps changent, les envies aussi, et il faut parfois désapprendre pour s’adapter.
54 % des hommes et 31 % des femmes de plus de 70 ans ont encore une vie sexuelle
Une étude britannique parue en 2015 dans le journal « Archives of Sexual Behavior » révèle que 54 % des hommes et 31 % des femmes de plus de 70 ans sont encore sexuellement actifs. On est loin de l’image des personnes âgées jouant à la belote tous les soirs !
Accepter les changements liés à l’âge
Toujours selon cette étude, les seniors sont plus satisfaits de leur vie sexuelle avec l’âge. En vieillissant, on perd plus facilement ses inhibitions, et on a moins peur d’essayer de nouvelles choses.
Mais encore faut-il pour cela accepter les changements liés à l’âge. Tout d’abord, il faut faire face au vieillissement du corps, aux rides qui s’installent, à la peau qui se relâche, aux cheveux blancs qui font la loi… Notre société tend à prendre pour modèle de beauté des corps fermes, et minces, dans un culte de la jeunesse pourtant bien éphémère.
Il faut donc apprendre à changer son regard, et à le rendre plus bienveillant envers ce que l’on peut considérer comme des imperfections, et qui ne sont que les signes d’une vie bien remplie.
Un autre changement de taille à accepter concerne les défaillances physiques : baisse de la libido, troubles de l’érection, sécheresse vaginale… Consulter un médecin suffit parfois à régler le problème. Dans le cas contraire, il faut apprendre à aimer autrement, en privilégiant caresses, massages et tendresse. C’est l’accession à une nouvelle forme de sexualité, finalement.
Profiter du temps devant soi
A la retraite, on se retrouve enfin à pouvoir profiter de son temps libre. L’occasion de jardiner, mais aussi de redécouvrir la vie de couple dans tous ses aspects.
Les enfants ne sont plus là pour risquer d’ouvrir la porte à tout moment, les soucis liés au travail ont disparu, et on peut enfin prendre son temps, s’écouter, écouter l’autre, et d’essayer une sexualité plus lente.
L’amour en maison de retraite
L’amour ne doit pas s’arrêter au pas de la porte d’une maison de retraite. C’est au contraire une opportunité pour faire de nouvelles rencontres, à condition bien sûr que le personnel laisse à chacun son intimité. De plus en plus d’hébergements collectifs proposent d’ailleurs des lits doubles, et des chambres pour deux.
Cet article a été publié par la Rédaction le