[Dossier] La maladie d’Alzheimer : un défi mondial majeur

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La maladie d’Alzheimer est une affection neurodégénérative progressive qui entraîne une détérioration des fonctions cognitives, affectant la mémoire, la pensée et le comportement. Elle représente la cause la plus courante de démence chez les personnes âgées. 

Prévalence mondiale de la maladie d’Alzheimer

En 2019, environ 58 millions de personnes dans le monde étaient atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées selon une étude de la Fondation Médéric Alzheimer. Les projections indiquent que ce nombre pourrait atteindre 139 millions d’ici 2050, en raison du vieillissement de la population mondiale.

La démence, dont la maladie d’Alzheimer est la forme la plus courante, a été responsable de 1,6 million de décès en 2019, ce qui en fait la 7e cause de mortalité à l’échelle mondiale.

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Situation en France

En France, plus de 1,2 million de personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés. Chaque année, environ 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués. 

La prévalence de la maladie augmente avec l’âge : elle est estimée à 40 pour 1000 personnes après 60 ans, à 180 pour 1000 après 75 ans et atteint près d’une personne sur deux après 90 ans.

D’ici 2050, le nombre de personnes atteintes d’une maladie neuro-cognitive telle que la maladie d’Alzheimer devrait atteindre plus de 1 800 000 cas. Cela représenterait 9,6% des plus de 65 ans et 6,2% de la population active française.

Prévalence chez les seniors

La maladie d’Alzheimer est rare avant 60 ans, mais sa fréquence augmente ensuite de manière significative : 

  • Après 65 ans, environ 1 personne sur 10 est atteinte de démence, dont 60 à 80 % sont des cas d’Alzheimer.
  • Après 85 ans, environ 40 % des seniors sont touchés.
  • Plus de 900 000 personnes de plus de 75 ans sont actuellement atteintes en France.
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L’impact de la maladie d’Alzheimer sur la vie des seniors

  • Une perte d’autonomie progressive 

La maladie d’Alzheimer entraîne une perte d’autonomie progressive, débutant par des atteintes à la mémoire à court terme avant d’affecter le langage, la reconnaissance et l’orientation spatiale. À un stade avancé, les seniors ont besoin d’une assistance quotidienne pour des gestes essentiels tels que s’habiller, manger et se déplacer.

  • Un facteur d’isolement social

La maladie favorise grandement l’isolement social, car de nombreux patients voient leur cercle de relations se réduire progressivement. Cette solitude peut accélérer la progression des troubles cognitifs, et aggraver les symptômes dépressifs, rendant leur quotidien encore plus difficile.

  • Un risque de complications médicales accru

La maladie expose les personnes âgées à un risque accru de complications médicales. Les troubles de l’équilibre entraînent des chutes fréquentes, tandis que les difficultés de déglutition et de nutrition peuvent provoquer des carences. De plus, leur vulnérabilité aux infections, notamment les pneumonies et les infections urinaires, représente un danger supplémentaire pour leur santé fragile. Sans oublier les oublis de médicaments, qui peuvent se révéler fatals.

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La prise en charge des patients atteints d’Alzheimer

La maladie d’Alzheimer entraîne une perte progressive d’autonomie, impactant la vie quotidienne des patients et de leurs proches. Face à cette réalité, le maintien à domicile ou l’entrée en EHPAD, le rôle des aidants familiaux et les différentes prises en charge sont des enjeux majeurs. 

Si aucun traitement curatif n’existe, certaines approches médicales et thérapies non-médicamenteuses permettent d’améliorer la qualité de vie des malades. Par ailleurs, la prévention joue un rôle clé, en agissant sur les facteurs de risque pour retarder, voire éviter, l’apparition de la maladie.

  • Maintien à domicile ou entrée en EHPAD ?

Environ 70% des patients atteints de la maladie d’Alzheimer vivent à domicile, souvent avec l’aide d’un proche aidant. Pour retarder une entrée en établissement spécialisé, des dispositifs comme les colocations Alzheimer, les Services d’Aide à Domicile (SAD) ou les Services de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD) sont mis en place. Toutefois, lorsque la maladie progresse, environ 40% des malades intègrent un EHPAD, souvent dans une unité spécialisée dédiée aux troubles cognitifs avancés.

  • Le rôle des aidants familiaux

Le rôle des aidants familiaux est central dans l’accompagnement des malades. En France, plus de trois millions de proches assistent une personne atteinte de démence. Cette responsabilité est lourde, et un aidant sur trois déclare souffrir de stress, d’anxiété ou de dépression liée à cette charge. Pour les soutenir, des aides financières comme l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) ainsi que des solutions de répit sont proposées afin de leur offrir des moments de repos.

  • Prise en charge médicale et thérapies non-médicamenteuses

Sur le plan médical, aucun traitement ne permet aujourd’hui de guérir de la maladie d’Alzheimer, mais certains médicaments peuvent en ralentir la progression. En complément, des thérapies non-médicamenteuses, telles que les ateliers mémoires, la zoothérapie, la musicothérapie ou encore les activités physiques adaptées, jouent un rôle clé dans l’amélioration de la qualité de vie des patients. De ce fait, en stimulant leurs capacités cognitives, elles permettent de maintenir leur autonomie plus longtemps.

Facteurs de risque et prévention

Plusieurs facteurs de risque modifiables ont été identifiés, tels que l’hypertension, l’obésité, le tabagisme, l’isolement social, l’hypercholestérolémie à partir de 40 ans et la perte de vision non traitée. En s’attaquant à ces facteurs, près de 40% des cas de démence pourraient être retardés voire évités.

Ainsi, la prévention est essentielle pour retarder la maladie d’Alzheimer. Parmi les bonnes habitudes à prendre, on peut citer : 

  • Une activité physique régulière réduit le risque de démence de 30 à 40%
  • Une alimentation saine et équilibrée, comme le régime méditerranéen (fruits, légumes, huile d’olive, poisson) : améliore la santé cérébrale
  • Faire de la prévention tout au long de la vie
  • Une stimulation cognitive régulière : lecture, jeux de réflexion, apprentissage d’une nouvelle langue…
  • Entretenir un lien social fort : éviter l’isolement, maintenir des contacts familiaux et amicaux, voire associatifs si la personne est isolée.
  • Contrôler les principaux facteurs de risque : hypertension, diabète, cholestérol, stress, sommeil etc.
maladie d'Alzheimer

Quelles avancées thérapeutiques pour lutter contre la maladie d’Alzheimer ?

En novembre 2024, l’Agence Européenne des Médicaments a approuvé le Lecanemab, un traitement visant à ralentir le déclin cognitif chez les patients à un stade précoce de la maladie. Cependant, ce traitement est réservé à certains patients en raison de risques potentiels d’effets secondaires graves.

D’autres traitement existent, avec des résultats encourageants mais qui restent un commencement.

maladie d'Alzheimer lecanemab

La maladie d’Alzheimer constitue un défi de santé publique majeur, tant en France qu’à l’échelle mondiale. La mise en œuvre de stratégies de prévention ciblant les facteurs modifiables, combinée aux avancées thérapeutiques récentes, offre des perspectives prometteuses pour réduire l’impact de cette maladie dévastatrice.

Préserver son cerveau, c’est adopter une bonne hygiène de vie dès aujourd’hui !


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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