Selon une étude de l’Insee publiée hier, le poids des dépenses liées aux retraites dans le PIB français reculerait de manière sensible d’ici 2060.
La France se retrouvera alors en position plus favorable face au vieillissement de la population que les autres pays européens, et notamment l’Allemagne.
Moins de dépenses pour les retraites à horizon 2060
Depuis 2001, la Commission européenne coordonne à intervalles réguliers des projections harmonisées des dépenses publiques liées au vieillissement. Dans ce cadre, la direction générale du Trésor et l’Insee ont réalisé les projections de dépenses de retraites pour la France.
D’après ces projections le poids des dépenses de retraites continuerait à être globalement stable d’ici 2025 puis s’allègerait entre 2025 et 2060. Le budget de ces dépenses passera ainsi de 13,8% à 11,2% du PIB français.
Cette baisse aurait plusieurs causes. D’une part les réformes sur la retraite adoptées ces 20 dernières années permettraient de faire baisser les dépenses dans le PIB de 2,6 points. D’autre part, certains facteurs tels que la baisse du montant de la pension moyenne (du fait de son indexation sur l’inflation, qui augmente moins rapidement que les salaires) ou encore sur le recul de l’âge de la retraite et l’allongement de la durée de cotisation.
Enfin, les nouvelles générations ont des carrières plus fragmentées, de ce fait elles auront acquis moins de droits à la retraite d’ici 2040.
A noter que le scénario sur lequel s’est appuyé l’Insee pour son étude prévoit un taux de chômage de 7,5%, une croissance d’1,5% et une population de 76 millions de personnes en France d’ici à 2016.
2060, c’est aussi une population beaucoup plus âgée
Depuis 1975 le nombre de centenaires augmente régulièrement en France, environ de 8% par ans. Leur pourcentage par rapport au reste de la population demeure faible puisqu’ils n’en constituent que 0,02%. Selon les estimations de l’INSEE, nous pourrions cependant en compter entre 380 000 (selon l’estimation haute) et 120 000 (selon l’estimation basse) en 2060. La projection démographique moyenne tourne autour de 200 000 centenaires pour 2060.
L’arrivée des générations du baby boom dans le grand âge devrait en 2046 ajouter près de 8 000 centenaires par an. Deux centenaires sur dix seraient des hommes contre un sur dix actuellement.
Cette augmentation du nombre de centenaires implique que davantage d’entre eux vivront sans incapacités. Ainsi, la moitié des centenaires devraient vivre à domicile que ce soit seul ou en couple, avec ou sans l’aide d’intervenants extérieurs. Les chiffres indiquent logiquement qu’une personne nonagénaire a plus de chance de franchir les cents ans si elle vit à domicile que si elle se trouve en institution.
Cet article a été publié par la Rédaction le