Des anti-inflammatoires pour retarder les effets d’Alzheimer ?

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Des chercheurs de l’université de Manchester ont publié une étude dans la revue Nature Communications établissant un lien entre prise d’anti-inflammatoires et inversion de la perte de mémoire due à Alzheimer. Cette découverte pourrait-elle aboutir à un traitement contre la maladie ?

Alzheimer - mémoire

L’acide méfénamique présent dans les anti-inflammatoires permettrait d’inverser la perte de mémoire

Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui entraîne une perte progressive de la mémoire, des problèmes d’orientation, un déficit cognitif à l’origine de troubles de l’exécution des gestes de la vie quotidienne, des états de démence, etc.

Il n’existe à ce jour aucun remède à cette maladie qui survient généralement après 65 ans et touche plus de 900 000 personnes en France. Les causes de la maladie n’ont pas été clairement identifiées, cependant, les chercheurs présument qu’il existe d’une part une prédisposition génétique chez certains individus et, d’autre part, que la maladie peut être provoquée par différent facteurs environnementaux : le stress, une trop grande sédentarité, la consommation excessive de sucre, d’alcool ou encore la prise de certains médicaments (benzodiazépines)… Cependant, on sait aujourd’hui que les patients souffrant d’Alzheimer présentent des taux élevés de protéines bêta-amyloïde et p-tau et souffrent d’une inflammation du cerveau.

Alzheimer - démence - mémoireDes chercheurs britanniques ont étudié les effets que pourrait avoir un anti-inflammatoire non stéroïdien contenant de l’acide méfénamique, notamment utilisé contre les règles douloureuses. Les résultats auxquels ils ont abouti sont encourageants puisqu’ils ont réussi à inverser l’inflammation du cerveau et la perte de mémoire entraînée par la maladie.

Pour cette étude les chercheurs ont réparti des souris souffrant de pertes de mémoire due à Alzheimer dans deux groupes. Le premier groupe a été traité avec de l’acide méfénamique durant un mois tandis que le second a reçu un placebo.

La perte de mémoire a été totalement inversée chez les souris ayant reçu le traitement. Le Dr David Brough, un des auteurs de l’étude, explique : « il existe des preuves expérimentales qui suggèrent fortement que l’inflammation du cerveau aggrave la maladie d’Alzheimer. Notre recherche montre pour la première fois que l’acide méfénamique, un simple anti-inflammatoire non stéroïdien, peut cibler une voie inflammatoire importante appelée NLRP3 inflammasome, qui endommage les cellules du cerveau ».

Reste à vérifier que cet anti-inflammatoire permet d’inverser la perte de mémoire chez l’Homme. Pour ce faire, les chercheurs souhaitent mener des études cliniques et devraient voir leur démarche facilitée, étant donné que le médicament a déjà passé avec succès les études concernant sa toxicité pour l’homme, et qu’il est disponible sur le marché. « Le délai pour le tester sur des patients devrait en théorie être plus court que si nous développions de nouveaux médicaments », précisent-ils.

Certains traitement non-médicamenteux semblent également porter leurs fruits

La start-up israélienne Neuronix expérimente un nouveau traitement non-médicamenteux sur des patients atteints d’Alzheimer. Ce traitement mêle stimulations cérébrales magnétiques et cognitives et stimulation de la mémoire. Il aurait fait ses preuves sur certains patients.

Lire le dossier : Quels dispositifs pour accompagner la maladie d’Alzheimer ?


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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