Déremboursement des médicaments anti-Alzheimer : pour la Fondation Médéric Alzheimer, les réponses non-médicamenteuses doivent être creusées

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Depuis le 1er août 2018, les médicaments symptomatiques anti Alzheimer ne sont plus remboursés par la Sécurité sociale. Pour la Fondation Médéric Alzheimer, les réponses non-médicamenteuses doivent être creusées.

Le ministère des Solidarités et de la Santé a pris vendredi 1er juin 2018 un arrêté pour mettre fin à partir du 1er août au remboursement des médicaments anti-Alzheimer, considérés par la HAS comme inefficaces et potentiellement dangereux. La Fondation Médéric Alzheimer réagit.

Prendre davantage en considération les réponses non médicamenteuses

« Ce nouveau contexte nous incite à scruter davantage les pistes qui s’ébauchent dans le champ biomédical mais également au-delà » déclare Hélène Jacquemont, présidente de la Fondation Médéric Alzheimer (FMA). En effet, les réponses non médicamenteuses sont en plein développement et doivent être davantage prises en considération. Elles peuvent améliorer de manière très concrète et significative les conditions de vie des personnes malades et de leur entourage.

Les réponses non-médicamenteuses, ou, plus exactement, « les interventions psychosociales », visent à améliorer l’autonomie fonctionnelle, l’estime de soi et la qualité de vie de la personne malade et de son entourage. Elles recouvrent des modalités d’intervention très larges à visées thérapeutique et relationnelle, de réhabilitation, environnementale, de soins et de bien-être, ou encore ludiques et culturelles.

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Ces interventions s’appuient sur des dispositifs spécifiques, par exemple les équipes spécialisées Alzheimer (ESA), PASA (Pôle d’Activités et de soins adaptés), UCC (Unités Cognitivo-Comportementales), … Les ESA, composées de psychomotriciens, d’ergothérapeutes et d’assistants de soins en gérontologie, peuvent venir au domicile des personnes malades et les aider à maintenir leur autonomie en suscitant leurs capacités. Des interventions peuvent également être mises en place au bénéfice des aidants. Des programmes de soutien leur permettent de soulager la charge émotionnelle et le stress. Des formations les aident, par exemple, à repérer les besoins non satisfaits des personnes malades, à identifier des signes de douleur ou à adapter certains comportements.

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La nécessité d’une approche globale

Face à un phénomène aussi complexe que la maladie d’Alzheimer, une approche globale s’impose. Elle implique, à côté de l’effort en matière de recherche biomédicale, de renforcer l’investissement en faveur de la recherche médico et psychosociale, actuellement très insuffisant. Ces programmes remportent une adhésion croissante auprès des personnes malades, de leur entourage et des professionnels. Pour la Fondation Médéric Alzheimer, ils manquent d’être totalement reconnus par les pouvoirs publics et intégrés dans les politiques de soins.


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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