Alors que la société se transforme et que les termes employés sont éloignés de la réalité des seniors, la Fondation Korian pour le bien vieillir, lancée en septembre 2017, révèle les résultats de son étude sur « Les mots du bien vieillir ». Grâce à cette étude, c’est un nouveau lexique pour une nouvelle façon de penser et d’agir qui fait son apparition dans le domaine du grand-âge.
Changer les mots pour transformer le regard sur les aînés
« 3e âge », « démence », « grabataire », « Alzheimer »… Souvent, les mots que nous utilisons pour désigner la vieillesse sont approximatifs, réducteurs, voire inappropriés.
Partant de ce constat, la Fondation Korian a lancé une étude pour identifier les champs sémantiques utilisés pour parler des personnes âgées et pour savoir quels termes il était préférable d’utiliser pour donner davantage de valeurs positives à la vieillesse, afin que les « mots » ne viennent s’ajouter aux « maux ».
En synthèse, un guide pratique de la Fondation Korian précise les mots à bannir et ceux à privilégier pour parler positivement du grand-âge, de la dépendance, de la maladie et des maisons de retraite.
> Télécharger le « guide des mots du bien vieillir »
Les mots du bien vieillir
Grâce à une méthode de mesure de perception, ces mots ont été évalués par un panel de Français avec l’objectif de définir « les mots de demain pour le dire ». De cette étude on retient que les mots utilisés se révèlent souvent techniques, parfois mal compris et pouvant heurter.
L’évaluation de leur impact a permis de choisir sur une base comparative et objective, les « mots justes » et les bonnes pratiques qui permettront de mieux désigner et qualifier les personnes âgées, le vieillissement et la dépendance, les métiers et les pratiques (structures d’accueil, soins, hébergement, services…).
« Nous avons souhaité analyser le vocabulaire utilisé habituellement pour qualifier le vieillissement tout en examinant le ressenti du public. Les résultats détaillés et surtout l’analyse de cette étude sur « les mots du bien vieillir » nous permettent aujourd’hui de franchir une première étape et de mettre à la disposition de tous les publics un outil simple et facile à utiliser pour un lexique de « l’âge », plus positif, plus empathique mais aussi plus précis, afin que celui-ci soit davantage compris », indique Sophie Boissard, Directrice Générale du Groupe Korian et Présidente de la Fondation Korian pour le bien vieillir.
Les grands principes pour utiliser les mots « justes »
- Ils doivent traduire la continuité de vie et le maintien du libre arbitre de nos aînés.
- Il est souhaitable de privilégier les verbes actifs comme « continuer », « maintenir », « garder », « avoir besoin d’aide pour » aux tournures passives (ne plus pouvoir…).
- Ils doivent alléger le poids du sentiment de rupture.
- Afin d’atténuer le sentiment de perte et les inquiétudes que suscite la dépendance, il faut éviter les appellations et formules marquant la rupture comme par exemple l’appellation « le troisième âge » ou « les personnes dépendantes » et préférer l’appellation « les aînés » – plus positive aux yeux des plus de 65 ans – et qui a le mérite de s’adapter à tous les âges, car on est toujours l’aîné de quelqu’un.
- Attention au vocabulaire médicamenteux, source d’une forte inquiétude.
L’étude révèle également que :
- La peur du déclin psychique est plus préoccupante que les affections physiques : la démence est, pour les plus de 65 ans, davantage redoutée que la souffrance ou le cancer.
- « Prendre soin de » implique avant tout d’être entouré : l’attention, la bienveillance, la présence au quotidien, l’écoute, apparaissent au moins aussi important que les soins médicaux.
- Si le fait de rester en bonne santé apparaît comme l’impératif clef du grand âge, cette expression recoupe autant le fait de « se soigner » que « prendre soin de soi ».
« Faire évoluer notre vocabulaire demande du temps, de l’altruisme et des efforts, mais la finalité n’en sera que plus belle : améliorer, encore et constamment, la place que l’on accorde à nos aînés dans notre société », conclut Sophie Boissard.
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Cet article a été publié par la Rédaction le
Changer le vocabulaire est peut-être une bonne idée, mais ne change pas la réalité vécue par la personne.
Qu’on parle de »protection » ou de couche, si elle n’est pas changée au besoin, l’inconfort et le manque de dignité reste les mêmes…
Adapter un plus joli vocabulaire, c’est bien, mais adapter les conditions de vie dans notre culture actuelle est une priorité. Le vieillissement va plus vite que la société qui va manquer le train…
La condition de vie des aînés n,est pas adaptée. Pauvreté, isolement, et hébergement qui ressemble beaucoup trop aux Hospice que redoutait ma grand-mère.
Je suis née en 1930…je sais de quoi je parle et de quoi j’ai peur.
Changer le vocabulaire, c’est bien, mais aider les personnes avant que les gros problèmes arrivent c’est mieux.
Rien de sérieux n’est fait dans l’ éducation au vieillissement.
On devrait apprendre à se prendre en charge physiquement et intellectuellement dès le plus jeune âge.
Former les médecins à la l’activité physique de reconditionnement et à l’alimentation « anti âge » serait un bon début.