Michael Strübin est directeur du Programme Européen de la Continua Health Alliance, alliance internationale à but non lucratif, qui travaille à l’établissement de normes d’interopérabilité pour les produits et services de santé.
Cet organisme a pour objectif le développement d’un label qui s’appliquerait à divers produits et services capable de communiquer entre eux. Pour Continua Health Alliance nous vivons actuellement dans un marché fragmenté, où se côtoient de nombreux acteurs et abritant des solutions exclusives isolées.
Selon Michael Strübin, l’alliance doit « contribuer à l’adoption de dispositifs connectés de santé en promouvant une interopérabilité plug-and-play de bout en bout ». La création du label permettrait de démocratiser l’usage d’outils visant au bien-être et de faciliter le choix des utilisateurs. Les personnes atteintes de maladies chroniques vont par exemple pouvoir plus aisément participer au suivi et à la gestion de leur santé.
L’idée est que le déploiement de solutions d’e-santé interopérables fondées sur des normes communes favoriserait l’échange et le remplacement de composants individuels.
Pour cela, il rappelle qu’il est indispensable que tous les acteurs de la santé (médecins, infirmiers, patients, gestionnaires, payeurs…) soient impliqués dans le processus. Les pays Nordiques sont les territoires les plus avancés dans le déploiement de l’e-santé selon Michael Strübin. Le gouvernement Danois a d’ailleurs affirmé que son nouveau « Plan d’action pour la Télémédecine » se mettrait en place en tenant compte des spécifications éditées par Continua Health Alliance.
En outre, les recommandations élaborées par l’organisme pourraient être au début de l’année prochaine une norme internationale pour dispositifs et systèmes de santé personnelle connectés au sein de l’Union internationale des Télécommunications (ITU). En parallèle, l’Alliance est engagée dans des partenariats avec 13 organismes de normalisation internationaux.
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