Une enquête menée par les Echos sur le marché de l’automobile en France (enquête « NCBS » – New Car Buyer Survey) révèle qu’aujourd’hui, l’âge moyen des acheteurs de voitures neuves est de 55,3 ans, contre 43,7 ans en 1991.
Autre chiffre qui interpelle : plus de 25% des particuliers qui achètent une voiture neuve sont âgés de 66 ans alors que seulement 3% ont moins de 25 ans.
Alors, l’achat de voitures neuves est-il devenu un luxe réservé aux seniors ?
Quand les consommateurs aux cheveux argentés font tourner l’industrie automobile française
Selon les derniers chiffres révélés par l’enquête New Car Buyer Survey des Echos, les seniors sont ceux qui achètent le plus de voitures neuves. Ce phénomène concerne plus particulièrement les marques françaises :
- Citroën attire les acheteurs les plus âgés (moyenne d’âge 60 ans, 66 ans pour le modèle C5),
- vient ensuite Peugeot, dont les acheteurs ont en moyenne 58 ans,
- Renaut et Dacia ont quant eux une clientèle âgée en moyenne de 56 et 55 ans.
Ce phénomène s’explique d’une part par le prix de plus en plus important des voitures neuves et d’autre part par l’attrait des plus jeunes pour des marques étrangères comme Volkswagen (50 ans), Audi (51 ans) ou encore BMW (52 ans). Les seules marques à afficher une moyenne d’âge inférieure à 50 ans sont Mini et Seat.
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— Les Echos (@LesEchos) 12 Novembre 2015
Il faut compter en moyenne 22 100 euros pour une voiture neuve
Le coût moyen d’une voiture neuve est estimé à 22 100 euros, il s’agit du coût le plus élevé en dix ans.
Ce prix varie évidemment en fonction des modèles et des marques et correspond en partie à l’inflation des normes françaises et européennes (émissions de CO2, sécurité…) ainsi qu’à la volonté des constructeurs de monter en gamme.
Au final, cette augmentation des prix explique le fait que les plus jeunes, qui doivent souvent rembourser des emprunts pour leurs études, leur logement… , sont de moins en moins nombreux à s’offrir ces véhicules, leur préférant des voitures d’occasion.
En revanche, les seniors n’ont souvent plus de crédits à rembourser et ont en moyenne un pouvoir d’achat plus important. Si certains constructeurs automobiles confient leurs inquiétudes aux Echos, ce phénomène, qui s’explique aussi par le vieillissement de la population d’une part, devrait s’accentuer à l’avenir.
Cet article a été publié par la Rédaction le