À l’occasion de son 22e Congrès, les 8 et 9 juin au Palais de la Musique et des Congrès de Strasbourg, le SYNERPA a réuni les professionnels du secteur pour évoquer les enjeux du Grand Âge. Un évènement majeur pour la refondation du secteur, quatre mois après la présentation de la Charte d’engagements de la confédération, dans laquelle se reconnaissent déjà plus de 52 % de ses adhérents. Ce Congrès a également été l’occasion de dévoiler en exclusivité les résultats du dernier baromètre IFOP sur le Grand Âge.
« Que ce soit avec la Charte d’engagements en cours de déploiement, la signature d’un nouvel accord de branche ou le dialogue resserré avec les pouvoirs publics sur les textes et plans d’action gouvernementaux en préparation, le SYNERPA n’a cessé d’être dans l’action ces derniers mois pour répondre aux défis du Grand Âge. Ce Congrès a été l’occasion de constater que ces efforts commencent à porter leurs fruits. L’attractivité, le recrutement, la formation et la fidélisation des professionnels restent cependant des sujets majeurs de préoccupation, dont l’État doit prendre toute la mesure pour répondre aux besoins des professionnels d’aujourd’hui et anticiper le défi démographique qui nous attend demain »
Jean-Christophe Amarantinis, Président du SYNERPA
La Charte d’engagements désormais en phase de test dans les établissements et services pilotes
Le SYNERPA et les acteurs privés du Grand Âge ont dévoilé en début d’année une Charte d’engagements ambitieuse pour améliorer la qualité de l’accompagnement des personnes âgées et rétablir le lien de confiance avec les Français. Le SYNERPA insiste : cette démarche va bien au-delà des exigences légales et repose sur un principe fort : la symétrie des attentions.
Cette Charte d’engagements a vocation à devenir un véritable dispositif de labellisation.
Si le SYNERPA pilotera sa mise en œuvre auprès de ses adhérents, un comité de suivi, rassemblant l’ensemble des parties prenantes, et un audit mené par un organisme tiers indépendant garantiront la transparence du processus.
À terme, l’objectif est de mobiliser l’ensemble des membres du SYNERPA, soit 3 500 adhérents qui prennent soin de plus de 270 000 personnes âgées et 142 000 salariés impliqués au quotidien.
Le cadre nécessaire au déploiement de la Charte est aujourd’hui finalisé (référentiel de qualification documentaire et questionnaires de mesure de l’expérience). Par conséquent, une phase de test, préparée avec un comité de pilotage dédié, a pu être lancée dès le mois de mai avec des établissements et services pilotes qui ont fait part de leur retour d’expérience lors du Congrès.
Des attentes du secteur toujours fortes à l’égard du Gouvernement
Les pouvoirs publics ont porté une attention réelle aux enjeux du Grand Âge depuis le début du quinquennat, en témoignent le PLFSS 2023, la PPL Bien vieillir ou encore la feuille de route qui sera prochainement présentée. Par ailleurs, la présence à cet évènement de Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, et d’Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé constitue un signal fort pour le secteur pour le SYNERPA.
Ces échanges avec le Gouvernement ont été l’occasion pour les professionnels du Grand Âge de rappeler la nécessité pour l’État d’adopter rapidement les mesures permettant de répondre aux défis du secteur — notamment l’indispensable virage domiciliaire et les immenses besoins en recrutements — en y associant les moyens nécessaires.
A noter que Florence Arnaiz-Maumé n’est désormais plus déléguée générale du Synerpa. Conséquence du scandale Orpéa, elle ne sera plus l’interlocutrice du gouvernement en qualité de représentante des acteurs privés du secteur des EHPAD, une information publiée par lalettrea.fr et relayée par Géroscopie.
Le regard des Français sur les solutions pour un meilleur accompagnement des personnes âgées
Selon le Baromètre IFOP-SYNERPA réalisé en mai 2023 auprès d’un échantillon de 1 501 personnes : Un an après la crise qui a touché le secteur, la confiance des Français quant à la complémentarité du secteur public et du secteur privé dans l’accompagnement des personnes âgées repart à la hausse avec 63 % d’entre eux qui considèrent que le Grand Âge doit être géré à la fois par le secteur public et le secteur privé, contre 59 % l’année dernière.
En outre, 82 % des Français continuent de considérer que les métiers du Grand Âge sont des métiers qui ont une utilité sociale, des métiers qui font sens.
Pour autant, les attentes à l’égard du secteur restent très importantes : en effet, seuls 24 % des Français considèrent que les acteurs du Grand Âge ont pris des mesures concrètes pour améliorer la situation dans les EHPAD. Ils sont 21 % à juger que les pouvoirs publics ont agi.
L’étude montre cependant que les engagements pris dans la Charte d’engagements recueillent une large adhésion des Français
- 89 % sont favorables à une évaluation annuelle des expériences de vie en EHPAD et 76 % pensent que cette mesure sera bénéfique ;
- 90 % sont favorables à la formation de salariés en alternance ou VAE et 82 % pensent que cette mesure sera bénéfique ;
- 91 % sont favorables à une évaluation annuelle des risques de maltraitances et 84 % pensent que cette mesure sera bénéfique ;
- 91 % sont favorables à la mise en place d’un comité́ de parties prenantes au sein des EPHAD et 83 % pensent que cette mesure sera bénéfique ;
- 87 % sont favorables à l’engagement des acteurs privés de publier le modèle d’affaires du secteur et 75 % pensent que cette mesure sera bénéfique ;
Cet article a été publié par la Rédaction le