En Belgique, le Thermomètre Solidaris a souhaité se pencher sur l’état physique et moral des personnes âgées de 80 ans et plus. Pour cela, l’Institut a interrogé près de 450 personnes pour connaitre leur regard sur la vieillesse.
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Regards sur la vieillesse : entre clichés et réalité
L’allongement de l’espérance de vie a modifié la vision de la vieillesse. Ce contexte s’accompagne de divers clichés que l’on a tendance à associer à cette tranche de population âgée, à commencer par celui qui laisse supposer que les aînés n’ont plus le moral.
Il s’agit d’une idée reçue car, d’après cette enquête, 40% des « 80 ans et plus » ne sont jamais anxieux, angoissés ou en dépression, par rapport à la population totale (14%).
Un autre cliché de taille : celui de la dépendance. Pour les seniors de plus de 80 ans, il n’est pas question de « quitter son chez soi ». En effet, 42% jugent inenvisageable d’aller vivre en maison de repos, on passe à 68% s’il s’agit d’aller vivre chez un proche.
Par ailleurs, ils sont 43% à avoir besoin un soutien pour la gestion de leur logement et seulement 17% à faire appel à quelqu’un pour eux-mêmes.
Les personnes âgées : une vision stéréotypée
Contrairement aux stéréotypes et aux idées reçues une fois encore, le moral des plus âgés est au beau fixe ! En effet, les personnes de 80 ans et plus sont 40% à déclarer ne jamais se sentir anxieuses, angoissées ou en dépression.
Physiquement et mentalement, la forme est également au rendez-vous car, en moyenne, elles se donnent entre – 12 et – 14 ans d’âge « mental » et – 8 ans en âge « physique ».
Enfin côté cœur, pour ce qui relève des sentiments, 55% déclarent avoir une vie amoureuse, sentimentale et affective épanouie. D’ailleurs, chez les 80 ans et plus, 1 personne sur 2 vit seule et 22% sont encore en couple.
Seniors : un réel rejet des maisons de repos
Alors que 57% des personnes interrogées déclarent ne pas craindre de vieillir, elles sont 73% à avoir fait part de fortes inquiétudes à l’idée de souffrir de la maladie d’Alzheimer et de perdre la mémoire.
S’ensuit la crainte vis-à-vis de la perte de dépendance pour 68%. Alors que 40 % n’ont pas besoin d’appui extérieur, 43% font appel à des aides quotidiennes pour le ménage ou les repas. Par ailleurs, la perte de dépendance est rarement anticipée, et, 42 % rejettent catégoriquement l’idée de vivre en maison de repos. En somme, les 80 ans et + réclament plutôt le droit de pouvoir continuer à vivre dans leur maison mais en étant aidés en conséquence.
Cet article a été publié par la Rédaction le