François Ewald, professeur au Conservatoire national des arts et métiers, membre du Conseil d’orientation et de réflexion de l’assurance (CORA), nous explique que le système qui prend actuellement en charge la dépendance est inefficace et coûteux.
La dépendance est passée du domaine familial au domaine public avec le passage de la PSD à l’APA. Cette dernière est issue d’une politique d’assistance qui se met en place après que la dépendance soit arrivée. Ce type de système est difficilement maîtrisable sur le plan financier. Ainsi les politiques d’assistances se muent en politiques d’assurance dés que les premières deviennent trop importantes. L’assurance fonctionne avec une prise en charge sur provisions, elle se prépare donc avant la survenue de la dépendance. Ainsi son financement est plus efficace et aisément gérable.
Les assureurs proposent de leur côté trois stratégies :
- La rente : ce produit marche mal car il immobilise un capital important sur une longue durée.
- L’obligation d’assurance
- Les extensions de garanties sur les complémentaires de santé permettant à l’assuré de faire face aux frais de dépendance.
Il y a deux visions opposées de la dépendance ; l’individualiste qui risque de faire augmenter fortement les coûts des services à la personne, et la vision communautaire pour qui la dépendance est une affaire de famille où l’Etat ne fait que fournir un cadre juridique.
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