Des chercheurs de l’Université de New-York viennent d’apporter de nouveaux éléments concernant les chutes des personnes âgées et les profils les plus à risque. Leurs conclusions sont parues dans la revue Geriatrics and Gerontology International, dans laquelle ils dressent un état des lieux des caractéristiques des chutes et de leurs victimes.
Une étude pour prévenir les risques de chutes
Les chercheurs ont étudié les profils de 712 patients, âgés de 55 ans et plus, ayant été hospitalisés pour cause de chutes, à l’intérieur comme à l’extérieur.
D’après leurs conclusions, les victimes de chutes à l’extérieur ont plus tendance à être des hommes, d’un âge plus jeune que les victimes de chutes intérieures. Le risque de traumatisme crânien et de blessures ouvertes graves est plus important.
Quant aux accidents survenant en intérieur, ce sont les femmes atteintes de maladie neurodégénérative comme Alzheimer qui en sont plus souvent victimes.
Consulter l’infographie : Répercussions médico-économiques des chutes des seniors
« Ces nouvelles informations pourraient aider à cibler davantage les initiatives de prévention de risque de chutes », concluent les chercheurs.
Des séquelles après une chute
On dénombre 12 000 décès de personnes âgées par an liés à des chutes, sans compter que les chutes sont la première cause de mortalité des plus de 65 ans. A ce titre, prévenir le risque de chute apparaît comme un enjeu important pour la santé.
Consulter notre dossier : Chute de la personne âgée : détection, conseils et prévention
Les chutes, quelle que soit leur gravité, fragilisent toujours les personnes âgées. Elles représentent un facteur de risque aggravant de la perte d’autonomie. Après la chute, les victimes peuvent souffrir de fractures du col du fémur, et en cas d’immobilisation prolongée sans prise en charge, de phlébite ou d’embolie pulmonaire. Des séquelles psychologiques sont souvent fréquentes (maladie neurodégénérative par exemple).
Comment prévenir les chutes ?
40% des personnes hospitalisées après une chute ne peuvent plus retourner vivre chez elles. Mais la chute n’est pas une fatalité. Elle peut être anticipée grâce à des règles de vie et de vigilance pour limiter les risques :
- Adopter une alimentation saine et équilibrée : afin d’empêcher une dénutrition et une fonte musculaire. Les repas doivent être riches en calcium, en protéines, en glucides, en vitamines sans oublier de boire suffisamment.
- Maintenir une activité physique : Faire de l’exercice physique permet de prévenir les conséquences des chutes et de prévenir l’ostéoporose, les maladies du système cardiovasculaire, l’obésité, le diabète, le cancer du côlon et la mortalité.
- Aménager son habitat pour faciliter ses déplacements en toute sécurité : ne pas laisser d’objets au sol, fixer les fils, adapter l’éclairage, stabiliser les appuis, prévoir des douches adaptées et sécurisées…
Cet article a été publié par la Rédaction le