Le Premier ministre Edouard Philippe s’est exprimé mardi 4 juillet 2017 devant l’Assemblée nationale. Voici ce qu’il est important de retenir en matière de santé et de politique liée au vieillissement.
Edouard Philippe : le point sur la santé
Au lendemain de l’intervention d’Emmanuel Macron devant le Congrès à Versailles, Édouard Philippe s’est exprimé devant l’Assemblée nationale pendant 1h30, précisant notamment les lignes de la feuille de route de l’exécutif, en matière de justice, de fiscalité, de budget, de numérique, d’éducation, de politique sociale, d’écologie et bien évidemment de santé, ce qui nous intéresse tout particulièrement
Outre l’augmentation significative et progressive du paquet de cigarettes à 10€, Edouard Philippe a insisté sur le fait que « d’ici la fin du quinquennat », les Français n’auront plus à payer de reste à charge pour les lunettes, les soins dentaires et les aides auditives : « Notre stratégie de santé devra rompre le cercle vicieux du renoncement aux soins. D’ici la fin du quinquennat, tous les Français auront accès à des offres de soins sans aucun reste à charge pour les lunettes, les soins dentaires et les aides auditives », a-t-il expliqué.
« Il n’y aura pas de reste à charge, nous travaillons pour nous en assurer même pour les patients qui n’ont pas de mutuelle. »
— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) 5 juillet 2017
En outre, l’allocation adulte handicapé et le minimum vieillesse, actuellement à 800€, seront revalorisés « dès 2018 », conformément à la promesse de campagne d’Emmanuel Macron.
Concernant la Sécurité sociale, le gouvernement présentera « dès la rentrée » un budget pour 2018 et une loi de programmation des finances publiques quinquennale, qui devraient permettre à la Sécurité sociale d’atteindre l’équilibre « à l’horizon 2020 ».
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Agnès Buzyn dévoile sa feuille de route
Dans sa feuille de route, publiée lundi 3 juillet 2017, et complétée d’un point avec la presse mercredi 5 juillet 2017, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, explique prévoir « une augmentation ciblée du montant de la prime d’activité dès 2018, puis la revalorisation des montants du minimum vieillesse et de l’allocation adulte handicapé à 900 euros », contre environ 800€ à l’heure d’aujourd’hui : une priorité selon elle pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion.
L’ensemble des politiques de cohésion (comprenant la protection de l’enfance et des personnes âgées) donnera lieu à des concertations avec les collectivités territoriales, l’objectif étant de proposer des réformes « d’ici fin 2018 et de les mettre en oeuvre avant la fin du quinquennat ».
Concernant le vieillissement, l’impact de la loi de 2015 « sera évalué » et une étude prospective sera lancée « pour préciser les besoins d’accueil des personnes âgées dépendantes à court et moyen terme ». La ministre explique par ailleurs qu’elle poursuivra « la réflexion sur le reste à charge de la dépendance, avec l’objectif de le réduire ».
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Cet article a été publié par la Rédaction le