A l’occasion de la Journée Nationale des Aidants, qui se tiendra le 6 octobre 2016, la Maison des Aidants-Aidants en mouvement a souhaité donner la parole aux aidants en lançant le sondage « Ce que veulent les aidants ». Les témoignages exprimés confirment que les aidants acquièrent une conscience collective du rôle qu’ils jouent dans la société.
« Ce que veulent les aidants » : un sondage spontané
Durant 31 jours, le sondage est resté en libre accès sur Internet, l’occasion de permettre à 282 personnes d’y participer. Il abordait 5 thématiques phares :
- Les aides à domicile
- Les relations avec les administrations ou organismes
- Le médical
- La conciliation activité professionnelle / rôle d’aidant
- L’amélioration de la condition d’aidant
Les aides à domicile
« Moins de changement dans les personnes qui interviennent à domicile ! »
A 50%, les aidants souhaitent moins de changement dans les personnes qui interviennent à domicile, suivi de près par « plus d’heures d’aide à domicile pour mon proche » (44,7%) et « d’interventions à domicile qui respectent le rythme de vie à la maison » (40,2%).
La question de la formation des aides à domicile ne figurait pas parmi les options, c’est cependant cette thématique qui a été le plus souvent évoquée dans les propositions.
En effet, les aidants réclament plus de qualification des aides à domicile, une meilleure coordination des intervenants et des moyens additionnels (moins de reste à charge, meilleure rémunération des personnels…).
Les relations avec les administrations ou organismes
« De la compréhension de la part des administrations ou organismes publiques ! »
Les aidants souhaitent plus de compréhension de la part des administrations ou organismes publiques, à hauteur de 65,8%. Ils évoquent également un « guichet unique » qui puisse traiter toutes les demandes (52,2%) ou encore des interlocuteurs qui les considèrent en tant qu’aidants (49%).
Le domaine de relation avec les administrations recueille le plus bas score de satisfaction puisque seulement 3,1% des aidants considèrent qu’il n’y a pas de problème.
Le domaine médical
« Etre reconnu comme un partenaire de soin »
Dans le domaine médical, les aidants souhaiteraient des personnels qui les considèrent comme un partenaire de soin, et qui tiennent compte de leur avis, à hauteur de 53,4%. Egalement, ils plébiscitent que le médecin de l’aidé se préoccupe également de leur bien-être (48,5%) et plus d’explications de la part du personnel soignant sur la maladie ou le handicap du proche aidé (47,2%).
Les sondés proposent à ce titre :
- Un soutien à l’aidant intégré au parcours de soin
- Des professionnels de santé à même de conseiller sur les solutions de répit pour l’aidant
- Une meilleure préparation entre médecin et aidant du retour à domicile de la personne hospitalisée
La conciliation activité professionnelle et rôle d’aidant
« Des congés supplémentaires et des aménagements d’horaires ! »
Interrogés à ce sujet, les aidants souhaiteraient bénéficier de jours de congés supplémentaires pour s’occuper de leur proche (67%), aménager leurs horaires de travail (60,5%) ou travailler depuis chez eux, occasionnellement ou régulièrement (47,7%).
65% des répondants sont salariés aidants et, à ce titre, très demandeurs en termes de temps, de congés ou de travail à distance. Ils semblent toutefois moins enclins à souhaiter avoir un soutien au sein même de leur entreprise.
Consulter l’infographie : Les aidants en activité professionnelle expriment leurs besoins
L’amélioration de la condition aidant
« Du répit à domicile et une association d’aidants ! »
Pour améliorer leurs conditions en tant qu’aidants, ces derniers sollicitent la possibilité de pouvoir s’absenter quelques jours en confiant son proche à une personne qualifiée, capable de s’en occuper jour et nuit (51,5%). Ils réclament également une association d’aidants pour s’entraider et se défendre (49,1%) ou encore la possibilité de pouvoir participer à des réunions d’informations-formations (41,3%).
Le besoin de répit est fortement exprimé, notamment à domicile et aussi par des séjours adaptés et en accueil temporaire, de même que le besoin de soutien et d’accompagnement.
> Consulter le sondage dans son intégralité
Cet article a été publié par la Rédaction le