Quelques jours après la Journée Internationale des Personnes Agées, le groupe d’EHPAD Medicharme dévoile les résultats d’un sondage exclusif OpinionWay* sur la perception des français sur le « bien vieillir ».
Commentés par le sociologue Ronan Chastellier, on y découvre que pour 58% des français et 65% des plus de 65 ans, d’ici 20 ans il y aura une amélioration radicale de l’espérance de vie en bonne santé.
Pour 58% et 66% des plus de 65 ans, bien vieillir n’est pas qu’une question de moyens mais plutôt une « manière d’être ». Ils sont 42% à estimer qu’il faut commencer à s’entretenir et s’investir sérieusement dans le soin du corps et de l’esprit à partir de 30 ans.
Enfin, excepté pour les plus jeunes (54% des 18/ 35 ans), la crise sanitaire incite à ralentir le rythme (52% des Français) plutôt qu’à vivre intensément.
Avoir 70 ans en 2030 sera comme avoir 50 ans aujourd’hui
57% des français (et 62% des plus de 65 ans) estiment qe grâce aux avancées de la médecine, avoir 70 ans en 2030 sera comme avoir 50 ans aujourd’hui.
58% des français (et 65% des plus de 65 ans) estiment que d’ici 20 ans, il y aura une amélioration radicale de l’espérance de vie en bonne santé.
La société balance entre le non vieillir et le bien vieillir. Être à 70 ans comme on était à 50 ans semble être possible un peu comme avoir 50 ans pendant 20 ans, éterniser cet âge où l’on ne ressent pas encore les signes de la vieillesse qui est surtout l’âge de l’expérience, idéalisé en tant que telle. Cela paraît possible de retarder l’horloge grâce à science et à la médecine.
Ronan Chastellier, sociologue.
Bien vieillir n’est pas une question de moyen
58% des français (et 66% des plus de 65 ans) estiment que bien vieillir est plutôt une « matière d’être » quelle que soit l’appartenance sociale qu’une question d’argent et de niveau de vie (41%).
Vieillir en bonne santé semble être davantage une question de méthode que de fatalité. L’idée de ne pas subir la vieillesse se réfère à la fois à une conception contemporaine volontariste et individualiste. Bien vieillir devient un projet de vie, dans une logique de prévention, d’hygiène de vie. Tout dépend aussi de la pénibilité de la vie de travail antérieur qui peut déterminer fortement le bien vieillir ou le mal vieillir.
Ronan Chastellier, sociologue.
Bien vieillir n’est pas qu’une question de cosmétique
56% des français estiment que l’on aborde beaucoup moins le « bien-vieillir » sous l’angle médical (thérapie génique, reprogrammation génétique, avancée en neurologie) que sous l’angle de la consommation avec des produits cosmétiques, des régimes, des activités sportives…
Il y a une très forte merchandisation du bien vieillir qui est une invention lucrative avec notamment tout ce qui est lié à la silver économie et les nombreux produits étiquetés mieux vivre ou de l’apparence rajeunie. Si bien qu’on a un peu tendance à passer sous silence toutes les réalisations médicales qui diminuent les signes de la vieillesse, améliorent l’homme de manière spectaculaire comme la thérapie génique, la reprogrammation génétique, les avancées en neurologie, qui semblent tenir de la science-fiction parce qu’ils tendent vers une extension radicale de la vie en bonne santé, libérée de la maladie et du vieillissement.
rappelle Ronan Chastellier.
Bien vieillir, ça commence quand ?
42% des français estiment qu’il faut commencer à s’entretenir et s’investir sérieusement dans le soin du corps et de l’esprit à partir de 30 ans.
32% des français estiment que c’est à partir de 40 ans.
23% pensent que c’est à partir de 50 ans.
Le compte à rebours de la vieillesse commence de plus en plus tôt. Dès 30 ans on commence à repousser le spectre de la vieillesse. L’idéalisation de la jeunesse joue comme une prise de conscience pour une meilleure hygiène de vie, de façon prématurée. Le meilleur repoussoir social de l’alcool, du tabagisme, de la drogue semble être le vieillissement prématuré du fait de ce type de produits. Prendre en main sa forme et son espérance de vie commence de plus en plus tôt, un peu comme ces jeunes salariés qui se sentent déjà concernés par l’âge de la retraite.
Il semble que la crise sanitaire joue comme un ralentisseur de rythme pour un entretien prudent en bonne santé sur une longue période. On se passionne pour l’espérance de vie à l’exception des jeunes générations qui cherchent logiquement une vie intense.
conclut le sociologue Ronan Chastellier
Cet article a été publié par la Rédaction le