La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et l’Union des Gérontopôles de France publie une synthèse consacrée au bien-être psychologique des personnes de 60 ans et plus vivant à domicile. Ce document, élaboré par le Centre de ressources et de preuves sur la prévention de la perte d’autonomie, s’appuie sur une analyse critique de 17 études nationales et internationales pour identifier les leviers d’actions efficaces en matière de prévention en matière de bien-être psychologique des seniors.

- La CNSA et l’Union des Gérontopôles de France publient un guide sur le bien-être psychologique des seniors
- 8 bonnes pratiques issues de 17 études nationales et internationales
- Une prévention ciblée, personnalisée et encadrée par des professionnels
- L’Importance du présentiel et des approches plurielles (physiques, sociales, artistiques)
- Un outil de référence pour les acteurs de la prévention et de la santé publique


Bien-être psychologique des seniors : Un enjeu de santé publique
Le bien-être psychologique, défini par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme “un état de bien-être mental permettant d’affronter les sources de stress, de réaliser son potentiel et de contribuer à la vie de la communauté”, est aujourd’hui reconnu pour son impact positif sur la santé globale.
Il participe à la réduction de la mortalité, au renforcement du système immunitaire, à la réduction des risques cardiovasculaires et à l’amélioration de la tolérance à la douleur.

Huit recommandations clés pour des actions efficaces
Ce livret, publié par la CNSA et l’Union des Gérontopôles de France, propose huit conseils pratiques pour structurer des interventions de prévention du bien-être psychologique des seniors :
- Cibler les publics fragiles : les actions doivent s’adresser en priorité aux personnes âgées de 60 ans et plus présentant des difficultés physiques, sociales, psychologiques ou socio-économiques.
- Mobiliser les compétences psychosociales : les interventions les plus efficaces développent les aptitudes cognitives, émotionnelles et sociales des participants.
- Proposer des contenus personnalisés : l’adaptation des activités aux besoins et préférences individuelles est essentielle, tout comme la co-construction des programmes.
- Structurer les actions autour des obstacles du quotidien : les séances doivent aider à résoudre des problèmes concrets de santé, de mobilité ou de relations sociales.
- S’engager sur la durée : des programmes d’au moins trois mois, à raison de deux séances hebdomadaires, sont recommandés.
- Recourir à un encadrement spécialisé : la présence de professionnels formés, notamment en psychologie, est indispensable.
- Favoriser la diversité des approches : les programmes doivent combiner activités physiques, artistiques et sociales pour couvrir l’ensemble des dimensions du bien-être.
- Faciliter durablement le recours aux ressources du quotidien : l’inclusion d’un volet informatif et logistique sur les ressources existantes, voire d’un accompagnement proactif, est essentielle pour les publics les plus vulnérables.
Bien-être psychologique des seniors : présentiel privilégié, numérique limité
Toutes les études ayant démontré une efficacité significative ont été menées en présentiel, majoritairement en groupe. Les interventions à distance ou non personnalisées n’ont pas montré de bénéfices comparables. Le document souligne ainsi que les outils numériques ne peuvent, à ce jour, se substituer aux interactions humaines directes.
Un outil indispensable pour les acteurs du terrain
Ce guide de bonnes pratiques s’adresse aux professionnels de santé, responsables associatifs, collectivités locales et porteurs de projets de prévention. Il vise à orienter les pratiques et à favoriser des interventions durables et adaptées, dans une logique de santé publique fondée sur les preuves.
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Cet article a été publié par la Rédaction le