Les entreprises adhérentes du SNITEM qui commercialisent des solutions viscoélastiques d’acide hyaluronique injectables pour le traitement de l’arthrose du genou ont reçu en août 2016 une lettre d’intention de déremboursement total de ces dispositifs médicaux. Aujourd’hui, elles s’élèvent contre ce projet, qu’elles jugent « contre-productif » pour l’accès aux soins.
Les entreprises adhérentes du SNITEM contre le déremboursement de ces dispositifs médicaux
Ces entreprises déplorent une décision prise en plein été, dont elles ont été informées par courrier de la Direction de la Sécurité Sociale et de la Direction Générale de la Santé, leur donnant 30 jours pour réagir.
Elles dénoncent « la teneur de ce projet consécutif à l’absence de prise en compte des résultats des études cliniques dont la Commission Nationale d’Evaluation des Dispositifs Médicaux et des Technologies de Santé avait validé la méthodologie. » Une radiation des solutions viscoélastiques d’acide hyaluronique de la LPPR aurait, selon elles, des conséquences néfastes en termes de santé publique et engendrerait des surcoûts.
« Cette décision contraindrait en effet des centaines de milliers de personnes à payer de leur poche un dispositif médical qui conditionne leur capacité à mener une vie normale : ne pas souffrir, se déplacer, travailler… », selon le communiqué.
Par ailleurs, les entreprises adhérentes du SNITEM partagent la position de l’Aflar et de son président, selon lequel le déremboursement des traitements de l’arthrose aura pour effet non seulement de « pénaliser l’accès aux soins », mais risque également d’entraîner un « report des patients vers des prises en charge plus coûteuses », telles que la chirurgie réparatrice.
L’arthrose du genou : première cause d’incapacité chronique dans les pays développés
L’arthrose du genou est la première cause d’incapacité chronique dans les pays développés. Elle concerne 1,5 millions de personnes en France, en majorité de plus de 60 ans, parmi lesquelles « plus de 500 000 reçoivent une à trois injections par an d’acide hyaluronique ».
Ce traitement, appelé « viscosupplémentation » est prescrit après échec des médicaments contre la douleur et des anti-inflammatoires. Il aide à reconstituer le liquide synovial dans lequel baigne le cartilage de l’articulation et vise, ainsi, à réduire les symptômes douloureux de l’arthrose et à prévenir son aggravation.
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« Les entreprises adhérentes du SNITEM, concernées par ce projet, demandent donc à la ministre de la Santé de renoncer au déremboursement des solutions viscoélastiques d’acide hyaluronique destinées au traitement de l’arthrose du genou. »
Source : communiqué de presse
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