Cinq patients non-voyants atteints de dégénérescence maculaire liée à l’âge bénéficieront de l’œil bionique Argus II de Second Sight, au Manchester Royal Eye Hospital, au Royaume-Uni.
Second Sight : l’œil bionique, une solution pour les patients atteints de DMLA ?
Second Sight Medical Products Inc. (Second Sight) annonce aujourd’hui le lancement d’une étude visant à évaluer si des patients non-voyants, avec une perte totale de vision centrale à cause d’une Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age (DMLA), peuvent bénéficier d’une rétine artificielle, le système de prothèse épirétinienne Argus II. Il s’agit d’une première au niveau mondial. En effet, les implants rétiniens actuellement sur le marché sont pour l’instant destinés uniquement aux patients souffrants de rétinite pigmentaire, une affection ophtalmologique rare.
L’étude de faisabilité débutera en novembre. L’essai sera mené par Paulo Stange, ophtalmologiste consultant, spécialiste de la chirurgie vitréo-rétinienne, rattaché au Manchester Royal Eye Hospital, et Professeur d’ophtalmologie et de régénération de la rétine à l’Université de Manchester.
« Nous sommes ravis de mener cet essai d’implants rétiniens chez des patients atteints de DMLA, une première mondiale, au sein du Manchester Royal Eye Hospital », indique le professeur Stanga, « cette technologie révolutionnaire change la vie des patients et restaure une partie de leur fonction visuelle, ce qui les aide à gagner en indépendance. »
Le système Argus II de Second Sight a obtenu le marquage CE en Europe en 2011 et l’autorisation de la FDA américaine en 2013. C’est la première prothèse épirétinienne à avoir obtenu ces approbations au niveau mondial. L’Argus II a d’ores et déjà été implanté chez plus de 90 patients. Plusieurs de ces patients vivent avec la prothèse depuis plus de sept ans, ce qui démontre la fiabilité à long terme du dispositif. La société a publié 20 articles dans des journaux à comité de relecture, dont le plus récent dans BMC Ophthalmology : “The Argus II prosthesis facilitates reaching and grasping tasks: a case series” by Kotecha et al in BMC Ophthalmology 2014, 14:71.
La DMLA, une maladie répandue à laquelle Argus II apporte peut être une solution
La DMLA sèche est une maladie beaucoup plus répandue que la rétinite pigmentaire (RP). Au niveau mondial, on estime que 1,5 million de personnes sont atteintes de RP contre 20 à 25 millions de personnes souffrant de DMLA sèche. Selon l’association DMLA, plus d’un million de personnes en France sont atteintes de DMLA .
« La forme sèche de la DMLA est une maladie très répandue mais impossible à traiter. Dans les pays occidentaux, c’est la principale cause de cécité. Malheureusement, avec une population qui vieillit, cette pathologie se développe. Nous pensons que les patients atteints de DMLA sèche ont le même profil de risque que les patients souffrants de RP. » précise le professeur Stanga, « nous allons limiter pour l’instant notre étude à la forme sèche de la DMLA. Si les résultats sont probants, nous réfléchirons à recruter des patients atteints de la DMLA humide, la forme avancée de la maladie. »
« En 1992, le professeur Mark Humayun, qui a co-développé le système Argus, a utilisé une sonde rétinienne pour stimuler la rétine de patients atteints de DMLA sèche et de DMLA humide », ajoute Grégoire Cosendai, vice-président Europe pour Second Sight Medical Products. « Dans les deux formes de la maladie, les patients ont indiqué qu’ils percevaient à nouveau la lumière. La différence entre les patients atteints de DMLA sèche et ceux qui souffrent de RP tient au fait que les patients DMLA gardent un peu de vision périphérique. Les patients RP avec une maladie avancée n’ont pas de vision périphérique. C’est pourquoi nous avons décidé de traiter en premier les patients atteints de RP. Cet essai vise à établir si ces patients atteints de DMLA sèche, avec une perte de vision importante – ce sont des patients non-voyants – peuvent bénéficier d’une vision artificielle dans leur champ de vision central tout en continuant à utiliser ce qui reste de leur vision périphérique naturelle. C’est un domaine de recherche totalement novateur. »
Grâce à une caméra miniature logée dans les lunettes du patient, l’Argus II convertit des images vidéos capturées en plusieurs séries de pulsations électriques qui sont transmises sans fil à un faisceau d’électrodes placées à la surface de la rétine. Ces pulsations viennent ensuite stimuler les cellules rétiniennes, ce qui résulte en la perception de motifs lumineux par le cerveau. Le patient apprend alors à interpréter ces motifs lumineux tout en récupérant des capacités visuelles.
« Il s’agit d’un essai important car, jusqu’à maintenant, on ne pensait pas que la rétine artificielle pouvait convenir aux personnes atteintes de DMLA », a indiqué Tony Rucinski, Directeur Général de la Macular Society, une association de patients britanniques. « Nous suivrons ces travaux avec attention. Environ 200 personnes sont diagnostiquées chaque jour au Royaume-Uni pour la DMLA et une société qui vieillit implique que plus de personnes seront touchées dans les années à venir. Il est impératif de trouver de nouveaux traitements. Ces recherches vont dans le bon sens. »
Cet article a été publié par la Rédaction le
On aime la phrase avec ….apporte « peut-être »….
Il est bon de le préciser car le « peut-être » est probable.
Le Professeur Sahel et son homologue industriel Mr Bernard Gilly n’en sont pas à leurs premières promesses et les années passent.
Nous, les malvoyants, on attend et on s’impatiente.
Par contre ils savent lever les fonds et pratiquer la théorie de « la promesse que n’engage que ceux qui entendent ».
Ils suffit de relire des interviews ou de voir des passages télé qui datent de 10 ans ou plus où la guérison était promise pour « dans 4 ou 5 ans ».
Marre de toutes ces promesses bidons, ça fait 20 ans que j’attends.
On envoie des sondes sur Mars et on se moque des malvoyants.
Je suis allé à l’institut de la Vision et on m’a dit « il faut attendre, la solution viendra dans 4 à 5 ans. Ce délais est déjà largement dépassé ».
Je tiens par miracles, mais un jour, je craquerai.