Une équipe de l’Université américaine Rowan a mis au point un test de diagnostic précoce de l’Alzheimer s’appuyant sur 50 biomarqueurs.
La revue Alzheimer’s & Dementia : Diagnosis, Assessment & Disease Monitoring a récemment présenté les travaux d’une équipe de chercheurs de l’Université américaine Rowan, qui a mis au point un test de diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer utilisant comme biomarqueurs des anticorps produits par le système immunitaire. Il devrait permettre de détecter les déficits cognitifs légers (ou troubles neurocognitifs légers) constituant les premiers symptômes de la maladie.
On estime que dans 60 % des cas, les déficits cognitifs légers constituent un stade précoce de la maladie d’Alzheimer. Les 40 % restants peuvent être occasionnés par des problèmes vasculaires, un état dépressif ou des effets secondaires liés à la prise de médicaments.
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Des résultats prometteurs pour ce test de détection précoce de la maladie d’Alzheimer
Robert Nagele et Cassandra DeMarshall ont procédé, avec leur équipe, à une évaluation du test sur 236 personnes. Parmi elles, 50 présentaient un diagnostic de déficit cognitif léger : leur liquide céphalo-rachidien contenait un peptide bêta-amyloïde, ce qui constitue généralement un signe d’évolution rapide de la maladie d’Alzheimer.
Durant la batterie de tests effectués, les 50 biomarqueurs choisis ont permis de détecter avec 100 % d’exactitude des cas de déficit léger liés à la maladie d’Alzheimer. Le test devra néanmoins confirmer son efficacité à plus grande échelle avant de pouvoir faire l’objet d’une utilisation clinique.
Ce test ne représente qu’un seul des nombreux travaux menés par des chercheurs à travers le globe. Un autre test de détection précoce de la maladie d’Alzheimer, utilisant les protéines Tau, avait été déployé en 2015 à Taiwan.
Cet article a été publié par la Rédaction le