Plus d’un tiers des patients ont un diagnostic erroné de la maladie d’Alzheimer, cela en raison des critères de diagnostic sur lesquels se fondent actuellement les médecins.
Une équipe internationale coordonnée par Bruno Dubois, chercheur à l’Inserm, a travaillé durant une dizaine d’années à simplifier et à rendre plus fiable le diagnostic de la maladie d’Alzheimer, quelque soit le stade de la maladie.
Les résultats des recherches ont été publié dans la revue The Lancet Neurology de juin : un diagnostic simplifié avec les critères les plus spécifiques de la maladie.
Diagnostic Alzheimer : « on arrive à l’essentiel, à quelque chose d’épuré »
La maladie d’Alzheimer et les pathologies associées touchent aujourd’hui entre 750 000 et un million de personnes en France. Les recherches autour de la maladie ont permis de mieux en comprendre les effets et les causes : cette maladie neurodégénérative est due à une perte de neurones, l’accumulation de certaines protéines étant à l’origine de lésions dans des régions du cerveau, notamment au niveau de l’hippocampe .
Une équipe internationale de chercheurs en neurologie a travaillé depuis 2005 pour redéfinir les critères diagnostiques établis dans les années 1980. De nouveaux critères diagnostiques ont été l’objets de découvertes, il s’agit des biomarqueurs.
Ces découvertes ont permis aux chercheurs de s’apercevoir qu’avec ces nouveaux critères « 36% de leurs patients inclus dans un essai thérapeutique sur la base d’anciens critères cliniques n’avaient pas la maladie d’Alzheimer », indique Bruno Dubois.
Depuis 2007, de nombreuses études sont publiées, « le groupe international a décidé d’analyser cette littérature pour rendre plus simple et plus fiable l’algorithme de diagnostic de la maladie d’Alzheimer » indique l’INSERM dans un communiqué.
« On est au bout du chemin, on arrive à l’essentiel, à quelque chose d’épuré, émanant d’un consensus international», indique le Pr Dubois. Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer reposant désormais sur « un seul couple de critère clinico-biologique pour tous les stades de la pathologie », ajoute Bruno Dubois.
Cet article a été publié par la Rédaction le