Des expérimentations sont en cours actuellement dans plusieurs communes Françaises, sur l’usage de tablettes tactiles par les séniors, permettant notamment l’utilisation de nouveaux modes de communication ainsi que l’accès à divers services.
L’une de ces expérimentations intitulée Alliage, vise à favoriser le maintien à domicile des séniors.
Contribuer à palier les carences médicales
Une cinquantaine de personnes résidentes dans la région Aquitaine ont accepté de participer à « Alliage« , qui a débuté en février dernier et qui est censé se terminer en septembre prochain.
Ces usagers volontaires ont notamment la possibilité de jouer à divers jeux et, aspect plus social, de s’envoyer des messages entre eux, grâce à une application présente sur les tablettes, relativement similaire à Twitter.
Mais il ne s’agit pas seulement d’une technologie ludique et très accessible.
La télésanté, la prévention ou encore la domotique figurent parmi les informations et les services existants sur ces terminaux tactiles.
Le projet Alliage se veut en fait très ambitieux et contribuerait à palier à des carences médicales.
La société chargée du développement du logiciel a appelé cela la « Box santé ».
Elle sera équipée d’un matériel médical capable de récupérer différentes données comme la température, le pouls et le niveau d’oxygène dans le sang.
Leur stockage pourra ainsi s’opérer au sein d’un véritable « journal médicalisé numérique ». Idéal par exemple pour les médecins traitants qui doivent suivre certaines personnes régulièrement.
Les développeurs de l’application travaillent d’ailleurs au quotidien à l’optimisation du système (par mises à jour), grâce aux remarques des « usagers cobayes ».
Les séniors lisent mieux sur tablettes que sur livres imprimés
Le directeur du Centre intercommunal d’action sociale, Christophe Merlet, estime qu’il y aurait potentiellement près de 15 000 futurs possesseurs de cette technologie dans la seule agglomération du Marsan.
Et pour celles et ceux qui pensent qu’un déploiement à grande échelle est difficilement réalisable à cause de la difficulté d’adaptation des séniors à cette technologie, on leur recommande de consulter l’enquête de Matthias Schlesewsky publiée en février dernier.
On y apprend au contraire que les personnes de cette catégorie d’âge liraient plus facilement sur écran (tablettes et lecteurs e-book confondus) que sur papier.
Techniquement, pour les adultes de 60 à 77 ans, les appareils dits technologiques nécessitent en effet moins de temps pour la fixation du regard.
Ce qui est pourtant amusant et paradoxal, c’est que ces mêmes séniors ont une vision erronée de la réalité puisqu’ils déclarent préférer les livres imprimés aux livres électroniques. Il pourrait s’agir d’ailleurs d’un léger frein au développement de ces technologies chez cette population.
Cet article a été publié par la Rédaction le