Aldebaran poursuit son ascension dans le secteur de la robotique d’assistance

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En ce début de 21ème siècle, le concept du robot comme compagnon ne semble plus tout à fait relever du fantasme. Dans un contexte de société vieillissante, les entreprises dédiées à la robotique redoublent de talent et d’inventivité pour concevoir et fabriquer des robots de plus en plus éloignés de la simple machine, dont les applications à domicile pourront sans doute révolutionner le quotidien des personnes âgées dans un avenir plus très lointain. Alderaban Robotics compte parmi ces sociétés convaincues de l’arrivée imminente d’une nouvelle ère.

aldebaran

Aldebaran Robotics, leader de la robotique humanoïde

Fondée en 2005 par Bruno Maisonnier, un passionné de science-fiction, la société Aldebaran Robotics est un des leaders de la conception, du développement et de la fabrication de robots humanoïdes.
En juillet dernier, son rachat de la start-up française Gostai marquait le début d’un partenariat des plus prometteurs. Société experte dans le domaine des logiciels appliqués, Gostai est notamment à l’origine d’Urbi, un système d’exploitation Open Source visant à rendre tous les robots compatibles, et de Jazz, un robot de téléprésence qui peut être contrôlé depuis une interface Web.
Cette acquisition aura entre autres conséquences l’intégration de toutes les technologies de téléprésence développées par Gostai aux solutions robotiques d’Aldebaran. Une nouvelle étape qui devrait permettre à Aldebaran, acteur majeur du secteur à l’échelle internationale, de se démarquer encore davantage dans un domaine de plus en plus compétitif, et de renforcer son assise due au succès de son robot NAO, un véritable best-seller.

NAO : gros succès pour un petit robot

Bien que Nao ne soit pas commercialisé au grand public, son succès est un véritable phénomène. Depuis 2008, plus de 2 600 exemplaires de ce petit robot de 58 centimètres ont été achetés par des universités, laboratoires ou lycées, où il est utilisé pour la recherche et l’enseignement. L’université de Tokyo a ainsi fait l’acquisition de 30 exemplaires de Nao, et les illustres universités d’Harvard et de Stanford comptent également parmi les établissements charmés par ce petit bonhomme tout en courbes vendu à 12 000 euros. Supelec, l’École des Arts et Métiers, l’Institut supérieur coréen des sciences et technologies (KAIST) ou encore l’université de Tsukuba, au Japon, utilisent également NAO comme plateforme pour la recherche et l’éducation.

Le robot Nao aux côté de Jerome PIGNIEZ
[ Le robot Nao et Jérôme PIGNIEZ à l’occasion de l’émission Global Mag d’Arte ]

Les aptitudes de Nao ont en effet de quoi séduire : capable de reconnaître les visages, il peut aussi lire le journal et les e-mails, enregistrer les réponses qui lui sont dictées et les envoyer, détecter les objets et obstacles grâce à des caméras haute définition intégrées, marcher, porter des objets légers et répondre à des questions. Cette merveille de technologie, qui fonctionne au moyen d’un processeur 1,6 GHz Intel Atom, a pour vocation d’accompagner et assister dans les activités du quotidien les personnes âgées en perte d’autonomie, dont celles touchées par la maladie d’Alzheimer. Des programmes de recherche mis en place dans des universités américaines ont également mis en avant les résultats très encourageants obtenus auprès d’enfants autistes.

Roméo AldebaranPour Aldebaran Robotics, il n’est pourtant pas question de se reposer sur ses lauriers. NAO fait en effet l’objet d’améliorations continues visant à développer de nouvelles fonctionnalités. Et alors que de nouvelles versions de NAO sont à l’étude, la présentation de son grand frère, ROMEO, est imminente.

ROMEO, un robot grandeur nature

Présenté pour la première fois sous forme de prototype au début de cette année, Roméo est quant à lui destiné à jouer un rôle de véritable assistant personnel pour les personnes en situation de perte d’autonomie.
Financé par la Région Ile-de-France, la Direction Générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services (DGCIS) et la Ville de Paris, ROMEO est un projet d’un budget de 10 millions d’euros, subventionné à hauteur de 4,9 millions d’euros.

« Le robot sera capable d’intervenir sur les objets du quotidien (ouvrir et fermer une porte, manipuler un verre, retrouver un trousseau de clés, rappeler de prendre ses médicaments…), d’aider une personne à se déplacer à domicile et même de lui porter secours en cas de chute. Au-delà de ses capacités physiques, ROMEO offre une interface homme-machine accessible au plus grand nombre : la voix et les gestes doivent être les principaux moyens de communication avec le robot qui devra être capable de comprendre ce qu’on lui dit, d’entretenir un court dialogue et même de percevoir les intentions et les émotions de son interlocuteur pour en déduire les actions qu’il doit mettre en œuvre », annonce Aldebaran.

Après le développement d’un premier prototype de 130 cm en mars 2011, un prototype final est testé depuis la rentrée à l’Institut de la Vision, partenaire du projet. Aldebaran travaille aujourd’hui à améliorer les fonctionnalités de ROMEO et à développer de nouvelles applications d’assistance.

Présentation vidéo du robot Roméo


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Cet article a été publié par la Rédaction le

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