L’Assemblée nationale a adopté cette semaine, plus précisément le jeudi 9 mai, une proposition de loi visant à favoriser la reconnaissance des proches aidants. Cette proposition vise notamment à reconnaître leur statut afin qu’ils puissent bénéficier d’indemnités et de points retraite. Explications.
Le Parlement adopte une proposition de loi sur les proches aidants
Dans l’Hexagone, 8,3 millions de personnes aident régulièrement un de leurs proches ou aînés en situation de handicap ou de perte d’autonomie à son domicile : qu’il s’agisse de pratiquer des soins, coordonner les différents intervenants, aider à l’hygiène, faire des courses, le ménage, prendre les rendez-vous médicaux…
La loi ASV (Adaptation de la Société au Vieillissement) a permis de faciliter les conditions pour que les salariés aidants puissent prendre un congé dédié de 3 mois renouvelable et fractionnable, ainsi qu’un droit au répit. Toutefois, l’aide aux aidants accordée par le Gouvernement était jugée jusque-là assez limitée.
Ce jeudi 9 mai, une proposition de loi centriste visant à « favoriser la reconnaissance des proches aidants » a été adoptée par l’Assemblée nationale. Initiée par la sénatrice Jocelyne Guidez, la proposition a été adoptée à main levée par un ultime vote de l’Assemblée dans le cadre d’une journée dédiée aux propositions du groupe MoDem. Elle introduit par ailleurs l’obligation de prendre en compte, dans les conventions collectives, les situations personnelles des aidants, en aménageant leurs horaires de travail par exemple.
Le Fonds de financement de la dépendance financera aussi des espaces de répit pour les aidants. Cela permettra à ces derniers de confier à des structures adaptées, pendant une période déterminée, la personne dont ils ont la charge, afin de pouvoir se reposer.
Consulter notre dossier : Aidants en France : point sur la situation
Proches aidants : les précisions de Nathalie Elimas
Nathalie Elimas, Députée du Val d’Oise, a donné plus d’indications en vidéo sur son compte Twitter. Elle explique notament que « ce texte va permettre de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle des aidants (…) Il permettra également le relayage, c’est-à-dire la possibilité d’être remplacé et donc de bénéficier réellement de son droit au répit ». Elle ajoute qu’il « accorde des financement aux départements en soutien des actions en faveur des aidants » et « l’inscription du proche aidant au nouveau dossier médical partagé pour officialiser la relation entre l’aidant et l’aidé ».
Elle a par ailleurs rappelé qu’à l’issue de la conférence de presse du 25 avril dernier, le Président de la République, M. Emmanuel Macron, s’est adressé directement aux aidants, s’engageant à leur reconnaître et à leur bâtir des droits dans nos politiques publiques. Des mesures législatives sont donc attendues dans les prochains mois.
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