Pendant le confinement, les aidant.e.s se sont retrouvé.e.s en première ligne pour apporter des soins à leur proche fragilisés. Des actes souvent nouveaux en dehors de leurs attributions professionnelles mais pourtant nécessaire. Face à la suppression ou la diminution des aides à domicile, le manque de personnel soignant et la fermeture des structures d’accueil, c’est tout le corps médical qui s’est retrouvé porte-à-faux. Le collectif Je t’Aide dévoile une étude en partenariat avec EmiCité qui a pour but d’identifier les difficultés rencontrées par les aidant.e.s pendant la crise ainsi que les solutions trouvées : « Les aidant.e.s à l’épreuve du confinement 1 ».
Le virus se diffuse extrêmement facilement et rapidement. C’est pourquoi, pour éviter toute contamination, notamment pendant la période de confinement, on remarque une large réduction voir annulation des interventions des professionnels de santé ou d’aide à domicile. Sans la disponibilités de ces professionnels, les aidant.e.s ont dû s’organiser pour prendre en charge leur proche. Cependant, les responsabilités sont lourdes au quotidien pour prodiguer les soins nécessaires à un enfant en situation de handicap, un adulte ayant des troubles psychiques, un patient en longue maladie ou une personne âgée en perte d’autonomie. Une vague de message d’alerte de la part de ces aidant.e.s a alors émergé des réseaux sociaux. Le collectif Je t’Aide met en lumière ces héros en se demandant comment ils ont vécu cette période complexe. Au total, près de 800 aidant.e.s ont répondu au questionnaire. Les résultats sont sans appel : ils se sentent laissés-pour-compte.
Face à un système de santé déficient, les aidant.e.s s’adaptent
Pour pallier au manque de personnels médicaux, 55% des aidant.e.s ont dû effectuer des actes habituellement réalisés par des professionnel.le.s. Plus de 40% concernent des actes médicaux qui s’étendent du simple changement de pansements à la pose ou retrait d’une cathéter sous cutané. De plus 60% étaient directement liés aux soins de nursing. De plus, à côté de ces soins précis, les aidant.e.s ont quasiment tous pratiqués des gestes de kinésithérapie, d’orthophonie et de psychomotricité.
Les aidant.e.s ont dû réadapter tout leur quotidien
En plus de la difficulté du confinement, leur quotidien a été complètement chamboulé. En effet, tout cela a demandé une nouvelle organisation, mais aussi l’apprentissage sur le tas de gestes professionnels et une implication constante représentant un poids physique et psychologique. Des inquiétudes n’ont pas tardé à naître.
« J’ai peur que les prises en charges ne reprennent pas rapidement. Que les troubles de ma fille empirent… ».
61 % des aidant.e.s ont déclaré éprouver un niveau d’appréhension élevé face à la situation sanitaire. En effet, entre les problèmes de contamination, les risques de décès et toutes les difficultés liées à un proche souffrant, l’épuisement et la peur sont des sentiments quasiment unanimes qui ressortent de cette enquête.
« Je ressens une grande fatigue puisque je n’ai aucun relai. Mon fils est totalement impatient, du coup, il crie, il chouine, il fait du bruit en permanence, pas de sortie du tout donc le moral qui baisse et plus d’énergie pour autre chose ».
Cependant, pour ne pas sombrer et être le plus efficaces possible dans cette démarche d’aide et d’accompagnement de leurs proches, 32 % des aidant.e.s estiment avoir trouvé des solutions ou des alternatives pour faciliter leur rôle.
Lire aussi : [Plaidoyer] La santé des aidants, un enjeu de santé publique
Le collectif Je t’Aide alerte contre le manque de moyens mis à disposition des aidant.e.s
L’éventualité d’une deuxième vague est dans toutes les têtes. Au regard de cette étude, le besoin de répit représente plus que jamais une nécessité et une urgence pour les 11 millions d’aidant.e.s.
« Une grande partie des aidant.e.s s’occupe de leur proche 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an.Face au risque d’une deuxième vague, nous ne pouvons imaginer que les pouvoirs publics laissent une nouvelle fois les aidant.e.s sans aide, sans solution de répit, nous réclamons des droits pour éviter que de nombreux.ses aidant.e.s se retrouvent dans des situations extrêmes pouvant conduire à l’épuisement », commente Claudie Kulak, présidente du Collectif Je t’Aide.
Le Collectif demande des mesures pour que le répit soit un droit pour tous les aidant.e.s
● Développer les capacités d’accueil
● Systématiser l’information sur les structures et offres existantes
● Rendre le répit accessible :
○ sur le plan géographique (maillage territorial, proximité ou mobilité des services)
○ sur le plan financier (coûts modérés, reste à charge limité, voire très réduit pour les familles en
situation de fragilité économique)
● Favoriser une bonne adéquation entre offres et besoins (court séjour, unité de vie protégée, …)
● Diversifier l’offre sur le territoire, la rendre accessible par une démarche proactive d’information, d’orientation
et d’aide aux démarches administratives pour les aidant.e.s
● Militer pour le baluchonnage et les formats de répit innovants.
L’appel des aidant.e.s doit être entendu pour pouvoir préparer dans les meilleures conditions un potentiel confinement 2.
Cet article a été publié par la Rédaction le
Çà y est, vous aussi vous vous mettez à l’écriture inclusive ?
Je ne lis plus, je ne m’abonne plus, je n’aide plus tous ceux qui se prêtent à ce jeux stupide ; car pour le moment la langue française ce n’est pas çà, ce n’est pas ce qui est enseigné.
Vous corrompez notre belle langue avec une idéologie absurde.
Il est évident que je m’attends à une censure de mon commentaire ; les extrémistes procèdent ainsi.