Les aidants familiaux sont des personnes ayant décidé de s’occuper eux-mêmes d’un de leurs proches malades, en plus, dans certains cas, de leur activité professionnelle. Ne pas avoir recours à des soignants externes peut apporter une certaine forme de stress, pouvant parfois même conduire au burn-out au travail.
Stress, isolement, fatigue…
Il n’est pas toujours évident pour les aidants de faire face aux évolutions de la maladie d’une personne. Ils peuvent être soumis à diverses épreuves et peuvent avoir à surmonter des angoisses, des périodes de stress, des imprévus… A ce stress s’ajoute également parfois un isolement progressif, car endosser ce type de responsabilité nécessite beaucoup de temps.
Les aidants doivent aussi faire face à la stigmatisation de la maladie que leur impose la société : ils craignent d’en parler à leurs supérieurs hiérarchiques, décident de se débrouiller seuls…
Littéralement, faire un burn-out, c’est « brûler de l’intérieur, se consumer », explique Catherine Vasey, psychologue et auteur de Burn-out : le détecter et le prévenir (Editions Jouvence, 2007).
Consulter l’infographie : Les aidants en activité professionnelle expriment leurs besoins
La première cause d’un burn-out est physiologique. Il est dû à un stress important et répété. Le corps est épuisé et cette fatigue de fond va avoir un impact sur le moral (doutes sur ses compétences, ses qualités, dépréciation de soi-même, irritabilité…).
Burn-out : les signes d’alerte
Face à la situation, plusieurs signes peuvent venir vous alerter de l’approche d’un burn-out, entre autres :
- L’épuisement et la sensation que vous ne possédez pas les ressources nécessaires pour affronter la situation,
- L’augmentation de l’irritabilité et de la susceptibilité,
- L’affectation des relations interpersonnelles,
- La perception négative de vos tâches et le sentiment d’incapacité.
Agir avant le point de non retour
Pour éviter le burn-out, il faut franchir le cap d’accepter de se faire aider, et ce, sans culpabiliser. En effet, demander de l’aide n’altère en rien l’amour ou la patience dont l’aidant fait preuve au quotidien pour son proche.
Il est important, pour son bien-être personnel, d’accepter de déléguer certaines taches du quotidien : visite à domicile de professionnels ou d’amis, structure de répit…
Les solutions existantes pour les aidants
La reconnaissance du statut du proche aidant
Lors de son discours à l’occasion de la Journée nationale des aidants, Pascale Boistard, Secrétaire d’Etat auprès de la Ministre des affaires sociales et de la santé, a expliqué : « Pour la première fois, une définition de l’aidant est donnée et inscrite dans la loi.
Sont ainsi reconnus tous les membres de la famille exerçant ce rôle (…) Il était important de reconnaître le rôle de ces aidants, sans qui les personnes en perte d’autonomie ne pourraient vivre à domicile, qui mettent souvent leur santé, leur travail, et leur équilibre personnel en péril ».
Un nouveau droit social pour les aidants
Les besoins des aidants sont désormais pris en compte dans le cadre de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), à travers le droit au répit, la revalorisation du plan d’aide APA, le relais auprès de la personne aidée, en cas d’hospitalisation de son proche aidant…
Congé de proche aidant
Le congé de soutien familial sera assoupli en congé de proche aidant dans le cadre de la loi ASV. Il sera désormais ouvert aux aidants sans lien de parenté avec la personne qu’ils aident.
« Cette mesure entrera en vigueur dès le 1er janvier 2017. A partir de cette date, les aidants salariés vont pouvoir bénéficier de ce congé, d’une période de 3 mois renouvelable », d’après Pascale Boistard.
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Cet article a été publié par la Rédaction le