Pour leur quatre-vingtième anniversaire, Joe et Kay O’Regans ont décidé de participer ensemble au marathon de Cork, Irlande. Le 6 juin, ils ont franchi la ligne d’arrivée main dans la main, prouvant que grand âge et inactivité ne vont pas nécessairement de pair.
133 marathons courus pour quarante ans de pratique
Le marathon de Cork, en Irlande, est long de 42.195 km ; il fait partie des parcours qualifiant pour le marathon de Boston, le plus ancien des sept plus grands marathons au monde. Le 6 juin, Joe et Kay O’Regans, un couple d’octogénaires, en ont franchi la ligne d’arrivée main dans la main, après 5 heures 25 minutes et 24 secondes de course. Une jolie manière de célébrer leur cinquante-sept ans de mariage et leur quatre-vingtième anniversaire.
Ce couple n’a pourtant commencé que tardivement à courir ; à l’âge de quarante-neuf ans, leur fils les a défié de courir sous la pluie avec lui, alors qu’ils s’étonnaient de son manque d’enthousiasme à l’idée d’une session d’entrainement de rugby quelque peu humide. Trente ans plus tard, Joe O’Regans a participé à 29 marathons, tandis que sa femme comptabilise un impressionnant total de 133 marathons à travers le monde, d’Athènes à Boston, en passant par la Midnight Sun Run, en Norvège.
Ils ne sont pourtant pas les seuls seniors à avoir beaucoup de kilomètres au compteur : la nonagénaire Harriette Thompson, qui avait, l’année passée, défrayé la chronique, est à ce jour la personne la plus âgée à avoir participé à un marathon.
Les secrets d’une vieillesse épanouie ?
Joe O’Regans donne les ingrédients d’une vieillesse en pleine santé : « Nous mangeons beaucoup de légumes et de fruits. Nous ne prenons pas de médicaments, et nous ne fumons pas. Nous ne buvons pas non plus. Mais nous allons fêter ça avec un verre de champagne! »
Le marathon, un remède à l’isolement des seniors ?
En 1997, au moment de prendre leur retraite en Irlande, le couple s’inscrit à un club de course, ce qui lui permet de rencontrer nombre de leurs amis. Un choix qui s’est également répercuté positivement sur leur activité physique : « Quand on court avec d’autres personnes, on est plus motivé pour aller jusqu’au bout, parce qu’on s’est engagé à le faire. On ne veut pas non plus ralentir les autres, et on y met du sien « , confie Kay.
La perte d’autonomie compte au nombre des facteurs aggravants de l’isolement des seniors. Une étude récente a ainsi suggéré un lien entre l’arrêt de la conduite et un ralentissement de la vie sociale de nos aînés; les personnes conduisant toujours seraient en effet trois fois plus susceptibles de rendre visite à leur famille et à leur amis.
La pratique régulière d’une activité physique représente également un excellent moyen de promouvoir une meilleure autonomie à l’âge mûr, et contribue ainsi à conserver une meilleure mobilité, et par là, une vie sociale épanouie, autant d’ingrédients incontournable du bien-vieillir.
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